Roman de littérature contemporaine de 360 pages publié par les éditions Le Tripode le 28 août 2014
« Rachel Waring est folle de joie. De manière inattendue, une grand-tante lui lègue un hôtel particulier à Bristol. Sans plus réfléchir, elle décide de laisser derrière elle son ancienne vie. C’en est fini du travail d’employée de bureau, de sa pauvre garde-robe et de sa colocataire qui fume comme un pompier et jure comme un charretier. Elle va mener une vie entièrement consacrée aux plaisirs, à la beauté, l’art et l’amour. Installée dans ses nouveaux quartiers, Rachel se paie un jardinier, se met à l’écriture, et impressionne tout le monde par son optimisme. Mais alors que le temps s’écoule au rythme de vieilles chansons qu’elle fredonne et des amours qu’elle se choisit, son entourage commence à s’interroger sur l’étrangeté de son comportement. »
Mon avis :
C’est au hasard de mes déambulations dans les rayons de la bibliothèque que mon œil a été attiré par ce roman à la couverture magnifique et dont la quatrième de couverture a fini de me convaincre de tenter l’expérience de cette lecture.
Car il faut bien parler d’expérience tant cette lecture est bizarre. Il ne s’agit pas d’une gentiellette petite comédie estivale. Il s’agiot d’une histoire beaucoup plus profonde qui rend mal à l’aise sans que l’on puisse déterminer la cause de ce mal être.
Tout nous est raconté du point de vue de Rachel, cette femme d’âge mûr, célibataire sans enfants, qui décide un jour de tout quitter pour aller vivre dans l’hôtel particulier que sa grande tante lui a légué.
On est complètement immergé dans les pensées de Rachel et on suit tout ce qu’elle voit, vit ou imagine vivre et tout se fait au gré des pensées, de plus en plus désordonnées, de cette héroïne bien particulière à tel point qu’on ne sait plus nous-mêmes ce qu’il en est de la réalité et de l’imaginaire. En effet, elle est notre seule « vue » sur ce qui se passe autour d’elle.
Bizarrement cette façon d’écrire qui reflète les pensées de la narratrice et qui partent dans tous les sens ne m’ont pas gênée autant que dans Confiteor de Jaume Cabré (que j’avais abandonné à 150 pages), je me suis laissée emporter par l’histoire en me demandant quelle allait pouvoir en être la fin.
Et c’est là tout le talent de l’auteur car malgré le sentiment bizarre qui nous habite pendant toute la lecture, il est difficile de lâcher ce roman, le besoin de comprendre étant également aussi très présent.
C’est finalement une lecture très perturbante mais agréable à lire.
J’avais abandonné ce livre, je n’avais pas réussi à entrer dedans, c’est dommage parce que j’avais été super intriguée en tombant dessus en librairie!
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