Quand on lit un roman, qu’on se plonge dedans et qu’on adore sa lecture, on félicite l’auteur de nous avoir procuré un aussi bon moment de lecture et c’est normal me direz-vous!! Je suis bien d’accord, sauf que lorsque ledit roman est un roman étranger, c’est oublier une personne très importante : le traducteur / la traductrice!!!
Car il faut bien l’avouer, peu de personnes peuvent se vanter de savoir lire les romans dans leur langue d’origine, moi la première j’en suis incapable, et il est fort agréable de pouvoir découvrir tout un panel d’auteurs dans notre belle langue française. Et si cela nous est possible, c’est bien parce qu’il existe des personnes qui consacrent leur temps à traduire les romans étrangers pour les rendre accessibles au public français et bien souvent on les oublie.
Je n’ai pas honte de dire que moi la première (jusqu’à hier, mais j’y viens) quand je dévore un roman étranger et que j’adore j’en attribue l’intégralité du mérite à son auteur sans penser que l’auteur du roman n’est pas l’auteur du texte français que je viens de lire et que j’ai tant aimé. (Je ne parle que des romans qui nous plaisent car après tout le traducteur ne peut pas faire de miracle et rendre attractif et plaisant un roman voué à ne pas nous plaire). Mais ça c’était avant comme le dit une publicité connue.
Car depuis hier soir ma vision des choses à changé. Grâce à la Médiathèque La pléiade de Beaugency (dans le Loiret pour ceux qui ne connaissent pas) et au Club de lecture La Marguerite dont je fais partie, une rencontre a été organisée avec une traductrice qui est venue nous parler de son métier.
Il s’agit de Carine Chichereau qui a traduit pas moins de 70 romans dont le roman de Julie Otsuka Certaines n’avaient jamais vu la mer, les romans de Joseph O’Connor, le roman de Darragh Mckeon Tout ce qui est solide se dissout dans l’air.
Et cette rencontre fut très riche d’enseignements sur ce métier qu’elle exerce et dont elle parle avec passion et honnêteté. Elle nous a expliqué tout le processus qui permet d’aboutir à la version française d’un roman étranger, comment elle est contactée par les maisons d’éditions, comment elle choisit les romans qu’elle accepte de traduire, les recherches qu’elle effectue pour rendre un travail au plus près du style et du travail de l’auteur original.
Elle nous a également parlé du travail d’écriture qu’implique la traduction d’un roman étranger pour en faire une véritable roman français accessible sans pour autant dénaturer le travail de l’auteur initial et respecter l’esprit du texte d’origine. Un véritable travail d’auteur en soi qui mérite tout autant que celui de l’auteur initial la reconnaissance des lecteurs car après tout si on apprécie notre lecture c’est aussi grâce au travail du traducteur.
C’était une rencontre très intéressante qui m’a permis de découvrir tout un univers que j’étais loin d’imaginer ainsi et qui a changé ma façon de voir les romans qui m’attendent dans ma PAL. D’ailleurs, en rentrant chez moi je me suis précipitée sur mes roman préférés pour découvrir qui les avait traduit et je pense que maintenant je noterai, dans mon carnet de livres lus, le nom du traducteur aux côtés du nom de l’auteur.
Et si près de chez vous vous apprenez que Carine Chichereau est invitée pour parler de son métier alors n’hésitez pas une seconde à aller la rencontrer, sa gentillesse et sa conversation vous raviront et vous feront passer un très agréable moment.
Et encore un énorme MERCI à la Médiathèque La pléiade de Beaugency pour cette belle rencontre

Je suis traductrice de formation initiale (même si je ne pratique plus depuis quelques années) et c’est vraiment une activité passionnante ! ».
J’ai eu l’occasion de lire « Certaines n’avaient jamais vu la mer » et c’était un magnifique roman !
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