Roman de 458 pages publié en 2004 par les éditions L’aube noire puis par les éditions Points en 2010
Trouvé dans une bourse aux livres il y a fort fort longtemps il attendait patiemment son tour dans ma PAL. Et je ne regrette pas de l’en avoir sorti tout récemment.
De quoi ça parle:
Tous les terroristes sont des enculés. Quel que soit le drapeau dont ils se parent, quelle que soit la religion ou l’histoire liée à leur croisade, tous, sans exception, ne sont que des enculés. Simon Darcourt s’était donné beaucoup de mal pour mettre en scène sa mort dans un accident d’avion, quelque part dans un fjord en Norvège. Sa compagne et ses amis se sont retrouvés au cimetière pour pleurer un mort sans cadavre… Tout va donc pour le mieux pour ce jeune homme discret, par ailleurs le terroriste le plus recherché de la planète, jusqu’au moment où il croise l’un de ses anciens copains de lycée, Raymond Ash. Cette rencontre inopinée oblige Darcourt à agir sans délai. Pas si facile : Ash, passionné de jeux vidéo, jeune père éreinté par les hurlements de son nouveau-né et prof à ses heures, se défend comme un beau diable; il se jette dans une enquête passionnante et terrifiante au côté d’une irrésistible jeune inspectrice de police à Glasgow qui porte le doux nom d’Angélique de Xavia, une véritable petite bombe noire qui tient la dragée haute aux meilleurs enquêteurs des R.G. et d’Interpol. Fin observateur des bouleversements du temps, Christopher Brookmyre nous livre une nouvelle fois, pour notre plus grand plaisir de lecture, un regard original, juste et pertinent sur la violence du monde qui nous entoure.
J’ai mis volontairement la quatrième de couverture de mon exemplaire, qui est depuis fort longtemps épuisé, parce qu’après avoir lu la quatrième de couverture des versions plus récentes parues chez Points, je réalise que c’est le ton de ce résumé qui m’a donné envie de le lire.
L’humour avec une pointe de cynisme est bien ce qui caractérise ce roman que j’ai trouvé original dans sa façon de nous montrer les choses du point de vue du méchant dans un premier temps puis par l’intégration d’un homme « normal », ni policier, ni militaire, un simple père de famille qui se jette dans la bataille. D’ailleurs je ne résiste pas à vous faire partager un passage du livre qui le concerne et où vous pourrez constater par vous même le niveau d’humour cynique du roman:
Il y a un énorme travail d’écriture puisque l’auteur a adapté son style aux personnages. Les chapitres consacrés à Ash sont présentés à certains moments comme des notices de jeux vidéos et c’est très drôle.
L’intrigue se met en place assez lentement mais juste au moment où vous commencez à vous dire que ca devient longuet, les choses rebondissent et le rythme s’accélère. Même les chapitres qui semblent n’avoir rien à voir avec l’histoire se révèlent liés les uns avec les autres. On a l’impression d’être dans un film d’action aux multiples scènes qui se recoupent et c’est très plaisant.
Toute l’intrigue et les personnages sont dotés d’un réalisme flippant, il n’ y a pas de côté « joué », on a vraiment l’impression que cela pourrait se passer pour du vrai.
Bref, c’est un très bon roman qui m’a fait découvrir l’auteur et qui m’a procuré une très bon moment de lecture.