La Sorcière est un roman policier de Camilla Läckberg, publié en Suède en 2017. La version française est parue le 1ᵉʳ novembre 2017 aux éditions Actes Sud dans la collection Actes noirs.
De quoi ça parle :
Une fillette de quatre ans disparaît de la ferme isolée de ses parents. Après une longue battue, Nea est retrouvée nue sous un tronc d’arbre dans la forêt, assassinée. Fait troublant : la fillette se trouvait à l’endroit où, trente ans plus tôt, avait été découvert le corps sans vie de la petite Stella, une fillette du même âge qui habitait la même ferme. À l’époque, deux adolescentes, Marie et Helen, avaient été condamnées pour le meurtre : elles avaient avoué avant de se rétracter. Désormais mariée à un militaire autoritaire et psychopathe, Helen mène une vie recluse, non loin de la ferme, dans l’ombre des crimes passés. La belle Marie, quant à elle, est devenue une star du cinéma à Hollywood ; pour la première fois depuis la tragédie, elle vient de revenir à Fjällbacka pour un tournage. Cette coïncidence et les similitudes entre les deux affaires sont trop importantes pour que Patrik Hedström et son équipe puissent les ignorer, mais ils sont encore loin de se douter des répercussions désastreuses que va avoir leur enquête sur la petite localité. De son côté, Erica Falck écrit un livre sur l’affaire Stella. Une découverte la trouble : juste avant son suicide, le policier responsable de l’enquête à l’époque s’était mis à douter de la culpabilité des deux adolescentes. Pourquoi ?
Mon avis :
C’est avec une grande tristesse que je vous annonce que Camilla Läckberg et moi venons de « divorcer » après de longues années d’une relation livresque intense et addictive. Chaque tome était attendu avec fébrilité, gage d’un moment de bonheur livresque intense pour la fan de POLARS que je suis. Mais ça, c’était avant. Déjà « Le gardien de phare » avait jeté une ombre sur mon « amour » pour cet auteur. Les tomes suivants, s’ils n’avaient pas été des vrais coups de coeur, avaient au moins accompli leur mission « polaristique ».
Ce nouveau tome a été une énorme déception, le ciel m’est tombé sur la tête !!!
Pourtant j’ai bien aimé retrouver tous les personnages récurrents habituels, vivre avec eux leurs morceaux de vie, les voir évoluer…J’ai aimé lire l’histoire parallèle de Elin en 1671, jeune veuve avec une petite fille qui doit vivre chez sa demi sœur et son mari dont la vie se révèle bien difficile.
MAIS, l’élément principal d’un polar doit rester avant toute chose l’enquête policière…et ici on en est loin. Certes j’aime bien connaître la vie personnelle des personnages d’un roman policier mais point trop n’en faut. Dans ce tome, le déséquilibre entre la vie des personnages et l’enquête quand la 1ère prend le pas sur la seconde, est tel que l’intrigue perd en dynamisme, noyée au milieu d’un roman « normal ». On tombe dans le genre « plus belle la vie » « Dallas » et autres soap, contre lesquels je n’ai rien à reprocher mais qui n’est pas ce qu’on attend d’un livre catalogué POLAR.
En plus d’être noyée dans la masse, l’intrigue est loin d’être captivante, elle n’a rien de très surprenant. Une petite fille morte il y a 30 ans, 2 adolescentes soupçonnées…une petite fille disparue aujourd’hui alors que les 2 adolescentes d’autrefois sont maintenant des femmes complètement différentes qui vivent justement à Fjallbacka… le raccourci est vite fait. Certes l’auteur a bien rajouté des thèmes à la mode (et des personnages en plus du coup) pour dynamiser le tout et tisser une toile où le lecteur ne saura plus donner de la tête. On rencontre des réfugiés syriens victimes de racisme, des adolescents mal aimés qui se cherchent…
Mais à trop vouloir en faire, l’auteur m’a perdue. J’ai bien aimé « individuellement »toutes les histoires que l’auteur a mises dans ce roman mais n’ai trouvé aucune cohérence entre toutes. C’était trop, trop de personnages, trop de rebondissements trop prévisibles et convenus, peu de surprise pour le lecteur qui, par manque de réelle tension, n’est finalement pas époustouflé par la résolution finale qui m’est apparue bâclée, révélée à la va vite sans permettre au lecteur de comprendre.
Et que dire du « lien » entre l’histoire parallèle passée et l’histoire actuelle !!!! Ce lien marque de fabrique de l’auteur qui m’a fait dévorer ses premiers tomes, est ma plus grosse déception je crois tellement c’est absolument scandaleux (j’ose !!! le mot n’est pas trop fort). J’ai eu la vilaine impression d’un lien purement artificiel qu’il fallait absolument créer parce que c’est justement ce qui a fait le succès de ses premiers romans. Je brûle d’envie de vous dire précisément en quoi ce « lien » me rend tellement en colère mais je ne veux pas vous spolier donc chut….
Et enfin, et ce sera mon dernier coup de gueule, l’auteur nous a encore fait une fin « cliffhanger » (il se passe un truc mais on nous laisse avec un …à suivre !!!), procédé qui a de plus en plus le don de m’énerver car il vise selon moi à s’assurer la lecture du livre à venir par les lecteurs attachés aux personnages. Et parfois au mépris d’une bonne intrigue. J’ai l’impression d’être prise pour une tourte. Ce procédé me hérisse le poil. Les auteurs qui utilisent ce genre de procédé devraient garder à l’esprit que le maintien de la qualité de l’intrigue est d’autant plus importante avec ce genre de procédé car un lecteur déçu sur la « nature » première du roman qu’il attendait ne reviendra pas quand bien même il est attaché aux personnages récurrents. C’est mon cas. Comme pour la série Friends, qui a su, elle, s’arrêter au bon moment, je quitte définitivement Fjalbacka et ses personnages que j’aimais tant pare qu’ils ne font plus partie des POLARS du début qui m’avaient plu. DOMMAGE !!!!
j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant et bien construit. vous pouvez visiter mon blog naissant ( lien sur pseudo) à bientôt.
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