La tristesse des éléphants – Jodi Picoult – Actes Sud – traduction Pierre GIRARD – janvier 2017 – 23.00 €
Résumé :
Jenna avait trois ans quand a inexplicablement disparu sa mère Alice, scientifique et grande voyageuse, spécialiste des éléphants et de leurs rituels de deuil. Dix années ont passé, la jeune fille refuse de croire qu’elle ait pu être tout simplement abandonnée. Alors elle rouvre le dossier, déchiffre le journal de bord que tenait sa mère, et recrute deux acolytes pour l’aider dans sa quête : Serenity, voyante extralucide qui se prétend en contact avec l’au-delà ; et Virgil, l’inspecteur passablement alcoolique qui avait suivi – et enterré – l’affaire à l’époque.
Mon avis :
Fan inconditionnelle de Jodi Picoult je prends un énorme plaisir à lire chacun de ses romans qui sont toujours passionnants et émouvants, des valeurs sûres pour passer un bon moment livresque. Et La tristesse des éléphants ne déroge pas à la règle et même si j’ai un peu moins aimé que mes autres lectures, il n’en reste pas moins un très bon roman qu’on prend plaisir à lire et où on apprend des choses.
Comme à son habitude l’auteur traite d’un sujet en profondeur et l’insert avec brio dans un roman à l’intrigue bien ficelée. Dans ce roman l’auteure nous fait entrer dans l’univers des éléphants.
Au travers d’une histoire basée sur la disparition d’Alice, une scientifique passionnée d’éléphants, quand sa petite fille Jenny n’avait que trois ans et l’enquête de la jeune Jenny 10 ans plus tard pour comprendre ce qui s’est passé, l’auteure nous plonge dans les rapports entre les mamans éléphants et leur bébés, sur les rituels mis en place quand les éléphants doivent affronter la perte de leur bébé. L’auteure, par ce biais, creuse en profondeur les relations mère/enfant et les comparaisons entre la maternité éléphantesque et humaine sont passionnantes et font énormément réfléchir, on y apprend beaucoup. J’ai beaucoup aimé ces parties consacrés aux éléphants par le jeu de retours en arrière sur la vie d’Alice avant sa disparition.
L’enquête qui se situe dans le présent est plus classique, on y suit Jenny la fille d’Alice qui harcèle Sérénity, une voyante, pour qu’elle l’aide et Virgil l’ancien policier qui avait mené l’enquête à l’époque. Les 3 personnages sont bien travaillés et on apprend à bien les connaître. J’ai eu une petite préférence pour Serenity, cette voyante qui a traversé bien des épreuves dans sa vie et qui rechigne à renouer avec le monde des prédictions et la pression de devoir mettre ses dons de voyance au service d’une enquête dont le résultat bouleversera ou non la vie d’une petite fille de 10 ans. Les relations entre nos 3 personnages s’étoffent au fil des pages et avec les retours en arrière on se retrouve pris dans l’engrenage et on a hâte de connaître la fin de cette histoire.
Pour moi il y a eu un petit déséquilibre entre les passages relatifs au passé que j’ai adorés et l’enquête dans le présent que j’ai suivie avec un peu moins d’entrain. Un sentiment de lecture tout juste sympa commençait à s’imposer quand je suis arrivée à la fin et là l’auteur m’a scotchée avec un truc que je n’avais absolument pas vu venir et qui a changé mon appréciation.
Alors même si ce roman n’est pas un coup de cœur (contrairement à toutes mes lectures précédentes de cette auteure) c’est tout de même une très belle lecture ❤❤❤❤
Pour finir un petit mot sur l’auteure :
Jodi Picoult est née en 1966 à Long Island, dans l’État de New York. Après avoir étudié la littérature à Princeton et les sciences de l’éducation à Harvard, elle se consacre à l’écriture à partir des années 1990. Son œuvre, traduite en trente-sept langues, compte vingt-trois romans, dont dix ont paru en France aux Presses de la cité et aux éditions Michel Lafon.