La fourmi rouge – Emilie Chazerand – Editions Sarbacane – 23 août 2017 – 256 pages – 15.50 €
Résumé :
Vania Strudel a 15 ans, un œil qui part en vrille et une vie qui prend à peu près la même direction.
Et ce, à cause de :
– Sa mère, qui est morte quand elle avait huit ans.
– Son père, un taxidermiste farfelu.
– Pierre-Rachid, son pote de toujours, qui risque de ne plus le rester…
– Son ennemie jurée, Charlotte Kramer, la star du lycée.
– Sa rentrée en Seconde, proprement catastrophique.Pour Vania, c’est clair : l’existence est une succession de vacheries, et elle est condamnée à n’être personne. Une fourmi parmi d’autres. Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme, qui lui explique en détail que non, elle n’est pas une banale fourmi noire sans aspérités. Elle serait même plutôt du genre vive, colorée, piquante ! Du genre fourmi rouge…
Mon avis :
Coup de cœur 💞💞💞💞💞
La fourmi rouge est un roman très très très drôle où l’auteure manie la langue française et les jeux mots /métaphores avec brio tout en traitant habilement du ressenti des ados et de leur vie quotidienne. Amitiés, pression sociale, famille, amours tout y est et c’est un vrai plaisir. Un roman qui donne la banane, qui fera sourire les anciens avec nostalgie en repensant aux ados qu’ils étaient et qui ravira les ados d’aujourd’hui aussi. Derrière l’humour, se cache une analyse profonde et très riche de ce que vivent les ados et leurs ressentis.
Vivre sa vie d’adolescente n’est pas chose facile et il faut savoir affronter des situations parfois difficiles. Pour en parler l’auteure a choisi une petite héroïne particulièrement attachante. Cynique à souhait, un fort caractère, Vania ne se laisse pas faire et a bien l’intention de dire tout haut ce que les autres pensent tout bas. Elle est l’image même de l’adolescente lambda qui veut juste traverser cette période sans vagues. Sauf qu’avec son prénom de protection périodique, son père taxidermiste qui la véhicule dans une voiture impensable et son meilleur ami Pierre-Rachid qui sort avec sa pire ennemi, son entrée au lycée commence fort mal.
L’auteure nous offre un roman fort dense. Bourré de répliques bien senties mises dans la bouche d’une adolescente qui n’a pas sa langue dans sa poche, sur le ton de l’humour présent à chaque page, l’auteure se livre à une critique acerbe des clichés et des stéréotypes. C’est hilarant et le lecteur ne peut que savourer l’écriture travaillée de ce roman. En tous cas moi j’ai adorée cette plume incisive, maniant avec brio les jeux de mots et les métaphores.
Mais ce roman n’est pas qu’un roman hilarant. Il traite également en profondeur les sujets difficiles tels que le harcèlement scolaire, l’intégration des étrangers, le deuil d’un parent et le bouleversement des schémas familiaux. C’est très bien fait. De façon délicate et fort intelligente, l’auteure force à la réflexion sur des sujets graves qui forgent votre vie d’adulte. J’ai énormément aimé les messages positifs véhiculés par ce roman, les combats de l’auteure contre les clichés.
J’ai été conquise autant par la plume de l’auteure que par l’histoire riche en émotions et qui font de ce roman une petite pépite savoureuse dont je vous recommande fortement la lecture.
Pour finir un petit mot sur l’auteure :
Émilie Chazerand est née à Strasbourg en 1983. Après avoir écrit Apocalypsis, une série fantasy de 5 tomes publiée chez Matagot/Nouvel Angle (sélection prix Imaginales des lycéens 2013), elle a publié plusieurs albums, notamment aux éditions Sarbacane (La petite sirène à l’huile, Jean-Jean à l’envers).
Son premier Pépix paraît en double actualité avec ce premier roman dans la collection Exprim’.
J’ai adoré aussi ce roman ! On rit du début à la fin, et comme tu le dis, la langue française est très bien manipulée par l’autrice ^^
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J’ai eu aussi un énorme coup de coeur pour ce roman. J’ai toujours la scène de la brosse à toilette dans la tête et je ris toujours autant … Ahah !
Très bel article =)
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Merci. Et moi aussi j’ai cette fameuse scène en tête 😂
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