Une anglaise à bicyclette – Didier Decoin – Editions Stock – 1er juin 2011 – 336 pages – 20.80 €
Résumé :
Tout commence par un massacre d’Indiens en décembre 1890 dans le Dakota du Sud. Jayson Flannery, un photographe anglais veuf de son état, recueille une petite fille de trois ans dont la mère a été victime du massacre. Il songe bien sûr à confier Emily à un orphelinat, s’apprête à reprendre son paquebot pour l’Angleterre, mais il ne repartira pas seul et décide d’enlever la petite Emily aux soeurs qui l’ont prise en charge.
On les retrouve tous les deux dans un manoir du Yorkshire où Jayson a toujours vécu. Emily grandit, va à l’école, apprend à lire. Tous dans le village se posent mille questions à son sujet. Jayson l’a-t-il adoptée, kidnappée ? Viendra-t-on un jour la chercher ? Un policier mène son enquête, s’obstine et s’entête à rechercher les véritables origines d’Emily. Jayson comprend bientôt que, s’il veut donner une véritable identité à son Indienne d’Emily et donc des papiers et donc une appartenance sociale, il n’a d’autre choix que celui de l’épouser. Le mariage sera grandiose et mettra fin à la suspicion de tous, y compris celle du policier.
Emily rêvait d’un cheval, dans sa corbeille de noces elle trouve une bicyclette. Jayson ne pouvait imaginer que ce cadeau de mariage allait changer la destinée d’Emily. Elle commence par rouler pendant des heures, puis pendant des jours, puis pendant des nuits. Au terme de ses randonnées, elle fait une découverte spectaculaire : deux fillettes de quatorze et seize ans dans un village lointain prétendent fréquenter des fées au bord d’une rivière. Tout le monde a envie de les croire, Emily la première. Le père des jeunes filles, lui aussi photographe, demande à ses enfants de photographier la preuve de ce qu’elles avancent. Les fillettes s’exécutent et rapportent cinq clichés stupéfiants. Le village où a grandi Emily avait des doutes sur sa véritable identité, l’Angleterre toute entière va se diviser en croyants et non-croyants de l’existence des fées. Dans cette Angleterre qui entre dans les années folles de l’après-Première Guerre mondiale vieillit Sir Conan Doyle, qui se console et se passionne jusqu’à l’obsession pour le spiritisme. Cette fabuleuse histoire de fées tombe si bien dans sa vie. Il y croira dur comme fer, en fera son dernier combat et entraînera Emily dans la protection de la vérité et des mensonges des petites filles.
Hélas, il y a toujours une vérité, aussi parfois vaut-il mieux la taire.
Mon avis :
Une anglaise à bicyclette est un roman français écrit par Didier Decoin qui n’aura pas su me convaincre…malgré un bon début, un homme qui, un peu malgré lui, sauve la vie d’une petite sioux rescapée d’un massacre et l’emmène avec lui en angleterre pour lui offrir une meilleure vie, le récit s’essouffle très vite et l’histoire devient longue et sans attrait…j’ai espéré jusqu’au bout trouver un sens à cette lecture mais ce ne fût pas le cas, je n’ai pas compris où l’auteur voulait en venir…cette lecture transitoire entre 2018 et 2019 a donc été un flop…à oublier très vite
Il y a des lectures comme ça qu’on lit jusqu’au bout sans y trouver grand intérêt parce qu’on espère toujours cette petite étincelle qui transformera une lecture très moyenne en lecture sympathique même si elle reste sans plus. Tel ne fût même pas le cas de cette lecture.
J’ai bien accroché au début de l’histoire quand Jayson Flannery, un photographe anglais, se retrouve contraint, un peu malgré lui, de venir au secours d’une petite sioux rescapée d’un massacre d’Indiens, les Lakotas, en décembre 1890 dans le Dakota du Sud. Lui, un homme qui semble assez égoïste et à qui on remet cette petite fille, Ehawee, sauvée in extremis du massacre de son peuple et qui, après s’en être débarrassé dans un orphelinat, fait marche arrière et la récupère pour l’emmener avec lui en Angleterre. J’ai bien aimé cette partie, m’imaginant qu’on allait découvrir comment cette petite indienne allait pouvoir s’adapter à la vie anglaise et surtout comment elle et son sauveur allait s’apprivoiser et pouvoir vivre ensemble. Mais voilà les attentes qu’on peut avoir d’une histoire ne sont pas forcément en raccord avec l’orientation que l’auteur a choisi de donner à son histoire. Et malheureusement ce fût le cas ici…Il y a bien eu une petite pointe de regain de suspens quand un des membres du village anglais où vivent Jayson et Ehawee devenue Emily, décide de mener son enquête pour découvrir comment Jayson a fait pour ramener cette jeune fille en Angleterre, mais cela n’a pas duré.
J’ai trouvé que le récit avait très vite perdu en attrait et intérêt, qu’il n’était finalement qu’une juxtaposition de situations sans lien les unes avec les autres et sans cohérence…L’auteur m’a perdue dans ses digressions interminables sur le bien-être que pouvait procurer la bicyclette aux femmes….J’ai terminé cette lecture avec beaucoup de mal, espérant toujours un évènement qui donnerait un intérêt à cette lecture. Malheureusement le seul évènement intéressant qui s’est produit est l’arrivée de la dernière page qui m’a délivrée de cette lecture plus qu’ennuyeuse.
Bref, une lecture à oublier très vite….
Pour finir un petit mot sur l’auteur :
Didier Decoin est un scénariste et écrivain français. Il est le fils du cinéaste, écrivain, scénariste et réalisateur français ainsi que nageur et joueur de water-polo Henri Decoin (1890-1969). Il débute sa carrière comme journaliste de presse écrite à France Soir, au Figaro et à VSD, et de radio sur Europe 1. En parallèle il se lance dans l’écriture. Il a vingt ans lorsqu’il publie son premier livre, « Le Procès à l’amour » (1966). Celui-ci sera suivi d’une vingtaine de titres, dont « John l’Enfer » pour lequel, en 1977, il reçoit le prix Goncourt. Tout en continuant son métier d’écrivain, il devient scénariste au cinéma puis à la télévision (adaptations et scripts pour la télévision comme les grands téléfilms Les Misérables, Le Comte de Monte-Cristo, Balzac ou Napoléon). En 1995, il est devenu le Secrétaire de l’Académie Goncourt. En 2007, il est élu président de l’association écrivain de Marine. En 2012, il est élu à l’unanimité président du Festival International des programmes audiovisuels (FIPA). Marié, il est père de trois enfants dont l’écrivain Julien Decoin (1985).