Police – Hugo Boris – Editions Grasset – 24 août 2016 – 198 pages – 17.50 €
Résumé :
Ils sont gardiens de la paix. Des flics en tenue, ceux que l’on croise tous les jours et dont on ne parle jamais, hommes et femmes invisibles sous l’uniforme.
Un soir d’été caniculaire, Virginie, Érik et Aristide font équipe pour une mission inhabituelle : reconduire un étranger à la frontière. Mais Virginie, en pleine tempête personnelle, comprend que ce retour au pays est synonyme de mort. Au côté de leur passager tétanisé, toutes les certitudes explosent. Jusqu’à la confrontation finale, sur les pistes de Roissy-Charles-de-Gaulle, où ces quatre vies s’apprêtent à basculer.
En quelques heures d’un huis clos tendu à l’extrême se déploie le suspense des plus grandes tragédies. Comment être soi, chaque jour, à chaque instant, dans le monde tel qu’il va ?
Mon avis :
Police de Hugo Boris est une lecture sympathique mais un peu plate…je n’ai pas ressenti de grande tension pour un prétendu huis-clos et le sujet bien qu’intéressant est traité trop superficiellement selon moi. Trop de choses m’ont manqué dans cette lecture.
Le résumé était pourtant prometteur … 3 policiers dans une voiture aux côtés d’une clandestin à reconduire à la frontière pour le renvoyer dans son pays qu’il a quitté pour s’offrir une vie meilleur dans notre beau pays.
Je m’attendais à quelque chose de plus abouti, de plus fouillé sur la question de la clandestinité, du combat intérieur des policiers entre la nécessité d’accomplir leur mission et la confrontation avec la réalité de ce que vivent les étrangers chez eux et qui les pousse à partir. Mais finalement cette lecture s’est révélée bien trop linéaire, trop lisse, pas assez oppressante et même si la fin est plus porteuse d’action et donne certains éclairages c’est arrivé trop tardivement pour changer mon appréciation.
Ce qui m’a vraiment gênée c’est le point de départ, ce qui déclenche tout, comment Virginie, rien qu’en lisant le dossier du clandestin et ce qu’il avait déclaré, décide d’un coup de l’aider. J’ai trouvé que c’était trop rapide, trop survolé sans qu’on sache vraiment ce qui suscite chez la policière cette envie de mettre en jeu sa carrière pour cet homme précisément.
Ca se lit vite, ca donne une vision assez réaliste me semble-t-il de la manière dont les reconduites à la frontière se passent et les pistes éventuelles pour les empêcher mais ca ne l’a pas fait avec moi en terme de suspense, de tension et surtout d’émotions. Aucun des personnages, qu’ils soient policier ou clandestin, n’a su me toucher et je suis restée complètement hors de cette lecture que j’ai lue comme on lit un reportage. Je n’ai rien ressenti, je ne me suis pas immergée dans ce qui se déroulait sous mes yeux et mon sentiment final a été de mes dire : OK bon et alors ?!!
Une lecture rapide qui n’a pas su m’emporter, dommage !
Pour finir un petit mot sur l’auteur :
Diplômé de l’Institut d’études politiques de Bordeaux et de l’École nationale supérieure Louis-Lumière, Hugo Boris travaille dans une école de cinéma le jour et écrit la nuit. Son premier roman , « Le baiser dans la nuque » (Belfond, 2005), a été sélectionné au festival de Chambéry et a remporté le prix Emmanuel-Roblès, remis par les membres du jury Goncourt. « La délégation norvégienne », son deuxième roman (Belfond, 2007), a reçu le premier prix littéraire des Hebdos en Région. En 2010 paraît « Je n’ai pas dansé depuis longtemps ». L’ouvrage a été récompensé par le prix Amerigo-Vespucci et a été finaliste de nombreux prix, dont le Grand Prix RTL-Lire, le prix Landerneau, et le prix Françoise-Sagan. Publié en août 2013, « Trois grands fauves » est retenu dans la sélection finale du Prix du roman Fnac. Son cinquième roman « Police » paraît en 2016. Hugo Boris a également réalisé une dizaine de films courts et a travaillé comme assistant réalisateur sur des documentaires.