LITTERATURE CONTEMPORAINE

La domination de Karine Tuil

paru le 27.08.2008 aux éditions Grasset – 238 pages

Quatrième de couverture :

« Longtemps j’ai pensé que le jour où je parviendrais à publier un livre sur mon père, je cesserais définitivement d’écrire. » Ecrire sur son père : tel est le contrat signé par la narratrice avec un grand éditeur. Mais comment aborder ce personnage aux masques toujours différents, aux zones d’ombre opaques ? Comment présenter cet homme-caméléon, Juif d’origine, mais qui s’engagea auprès de la cause palestinienne, époux et père en apparence convenable mais qui entretint sous le toit familial une relation adultère, chirurgien renommé mais qui, contre toute attente, mit fin à ses jours ? Pour venir à bout de cet ouvrage impossible, la narratrice va se glisser dans la peau d’un personnage fictif, Adam, fils imaginaire qu’elle a toujours rêvé d’être et auquel elle va progressivement s’identifier. A travers ce regard masculin se dessine alors le portrait tendre et amer d’un père à la personnalité multiple : charismatique au point d’en être dominateur, doté d’un caractère imprévisible, séducteur invétéré, comme en témoigne sa liaison avec une jeune Russe, l’énigmatique Elena… Parallèlement au tableau qu’elle dresse de cet homme en quête de paternité, la narratrice se laisse entraîner dans une relation passionnée avec son éditeur : entre répulsion et domination, cette liaison va permettre de révéler les secrets d’une vie baignant dans le mensonge et l’illusion, dans laquelle s’enchevêtrent engagement politique, refus de la judéité, corruption, trahison, tabous sexuels. Vrai et faux, chimère et réalité, passé et présent s’entremêlent ainsi en un ballet trouble savamment orchestré par l’auteur, qui, au même titre que ses personnages, exerce une véritable domination sur son lecteur.

Mon avis :

La domination de Karine Tuil est un court roman de 240 pages qui se lit vite. S’il n’a pas su m’embarquer avec son histoire, me laissant complètement extérieure et distante face à ce que je lisais, la plume de l’auteure, elle, m’a complètement envoûtée.

Autant les passages sur la vie du père sont intéressants, autant les passages concernant la relation entre la narratrice et son éditeur sont gênants, malsains et m’ont mise mal à l’aise. Du coup avec l’alternance de ces passages dans le roman, chaque arrivée de ces passages que je n’aimais pas me coupait dans ma lecture et j’avais beaucoup de mal à reprendre le fil ensuite.

Par contre l’écriture de l’auteure est un réel bonheur. Elle est plaisante, fluide tout en étant travaillée et poétique.

Cette lecture a donc été en demi-teinte ❤️❤️❤️

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