
Résumé :
Installée en Normandie depuis peu, Sandrine est priée d’aller vider la maison de sa grand-mère, une originale qui vivait seule sur une île minuscule, pas très loin de la côte.
Lorsqu’elle débarque sur cette terre grise et froide, Sandrine découvre une poignée d’habitants âgés organisés en quasi-autarcie. Tous décrivent sa grand-mère comme une personne charmante, loin de l’image que Sandrine en a.
Pourtant, l’atmosphère est étrange. En quelques heures, la jeune femme se rend compte que les habitants cachent un secret. Quelque chose ou quelqu’un les terrifie. Et pourtant, aucun d’entre eux ne quitte jamais l’île. Pourquoi ?Et qu’est-il arrivé aux enfants du camp de vacances précipitamment fermé en 1949 ?..
Mon avis :
Les refuges est le troisième roman de l’auteur et c’est le troisième roman que je lis. A sa sortie en grand format, j’ai vu passer beaucoup de publications sur ce fameux Jérôme Loubry et tout le monde ou presque avait un avis dithyrambique sur Les refuges. Comme j’aime bien commencer, en général, par les premiers romans, je m’étais précipitée pour acheter ses deux premiers romans en format poche. Et si j’ai bien aimé Les chiens de Détroit et Le douzième chapitre, ils ne m’ont pas transcendée plus que ça. J’étais donc frileuse à tout investissement dans son troisième roman que je choisissais de prendre en numérique d’une part, et d’attendre avant de le lire d’autre part pour oublier mes sentiments quelques peu mitigés sur ces deux premières lectures.
C’est en ce mois d’octobre 2020 que j’ai décidé de me lancer et … comment vous dire … je me suis pris une claque livresque monumentale…Les refuges est indéniablement mon plus gros coup de cœur de l’année 2020 et même de toute ma vie de lectrice. Oui oui !!!
Je me suis laissée complètement embarquer dans cette histoire qui commence sur une alternance passé/présent, mon schéma de lecture préféré, je me suis attachée à Sandrine (tiens elle s’appelle comme moi…et je peux vous dire que ça fait bizarre de lire son prénom dans un roman) et j’ai adoré la suivre sur cette île mystérieuse où sa grand mère était décédée.
« Errer sur un rocher avec pour simple compagnie la présence de volatiles ressemblait plus à un cauchemar hitchcockien qu’à une visite de recueillement familial »
Conquise par la première partie sur cette enquête sur cette île avec ce mystère qui entoure la disparition tragique d’enfants après la seconde guerre mondiale, je ne m’attendais pas du tout à ce qui allait suivre et c’est là que cette lecture a basculé dans l’addiction la plus totale. L’auteur bouscule le lechttps://souvenirsdelecture.fr/2020/10/31/les-refuges-jerome-loubry/teur. Tout ce qu’on vient de lire et aimer est remis en cause, on découvre une toute autre histoire, une toute autre intrigue, toute aussi prenante et passionnante. On bascule d’une lecture déjà fort captivante dans une lecture machiavéliquement torturante, diaboliquement redoutable pour nos neurones, mais tellement géniale à lire.
Avec Les refuges, Jérôme Loubry a conquis mon cœur de lectrice par une intrigue originale, surprenante, fascinante qui nous attrape et ne nous laisse pas lâcher cette histoire jusqu’à la dernière page. Bref j’ai tellement adoré, un vrai moment du pur bonheur livresque, une histoire et les sensations qui y sont associées qui resteront très très longtemps dans mes souvenirs de lecture.
Autant vous dire que son nouveau roman De soleil et de sang qui vient de sortir (septembre 2020) chez Calmann-Levy est déjà dans ma PAL. Et oui cet auteur a réussi à me faire déroger au principe d’avoir les romans d’un même auteur dans la même collection (autant que faire ce peut), il m’était complètement impossible d’attendre sa sortie en format poche, trop long à attendre.