
Résumé :
Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des derniers ours. Mais depuis un an et demi, on n’a plus trouvé la moindre trace de Cannellito, le seul plantigrade avec un peu de sang pyrénéen qui fréquentait encore ces forêts, pas d’empreinte de tout l’hiver, aucun poil sur les centaines d’arbres observés. Martin en est chaque jour plus convaincu : les chasseurs auront eu la peau de l’animal. L’histoire des hommes, n’est-ce pas celle du massacre de la faune sauvage ? Alors, lorsqu’il tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Et rien de ce qui s’est joué, quelques semaines plus tôt, en Afrique.
Entre chasse au fauve et chasse à l’homme, vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et désert du Kaokoland en Namibie, Colin Niel tisse une intrigue cruelle où aucun chasseur n’est jamais sûr de sa proie.
Mon avis
J’ai découvert Colin Niel avec son roman Seules les bêtes que j’ai lu et adoré en 2020. Alors quand je suis tombée sur son nouveau roman Entre fauves en librairie, je me suis jetée dessus et cette lecture a été comme la première, un coup de cœur.
Pour la majorité des gens le lion est le roi des animaux, beau, majestueux, il est aimé des grands et des petits alors quand Martin, garde d’un parc national en France, fervent défenseur de la cause animal, tombe sur la photo d’une jeune fille debout, un arc à la main, à côté du cadavre d’un lion, il voit rouge…actif sur les réseaux sociaux pour dénoncer ces monstres, il décide ce coup-ci d’aller plus loin et de partir lui-même à la chasse à la tueuse.
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Pour Kondjima, berger en Namibie, dans un pays rongé par la sécheresse où tous les animaux peinent à survivre, le lion est un redoutable prédateur qui a massacré son troupeau de chèvres. Il est comme le renard qui tue nos poules, le loup qui s’en prend aux brebis et Kondjima n’a qu’une seule idée en tête, tuer ce lion qui a fait de sa vie un enfer encore pire.
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Apolline est une jeune fille, étudiante passionnée de chasse à l’arc qui rêve de s’offrir un lion en trophée.
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Charles est ce lion, seul, affamé, qui rôde auprès des hommes et qui nous raconte également sa vie.
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Avec ses quatre personnages dont les histoires se mêlent au fil des chapitres, dans une construction très originale du récit, l’auteur nous offre une intrigue palpitante, une histoire qui fait monter notre tension au fil des pages et le tout servi par une plume magnifique, des descriptions à vous couper le souffle.
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C’est magnifique, machiavéliquement orchestré, l’auteur vous attrape dans son viseur et ne vous lâche plus jusqu’au dernier mot. C’est une histoire aux personnages très travaillés, complexes et c’est un vrai régal de les suivre pour voir comment tout va finir, comment l’auteur va nous emmener jusqu’au bout de cette chasse.
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J’ai tout aimé dans ce roman qui, après Seules les bêtes, vient confirmer mon admiration pour Colin Niel. Cette lecture est un coup de cœur tant par l’intrigue en elle même que par les réflexions qu’elle a provoquées chez moi.
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Bref, j’ai adoré cette lecture et je ne peux que vous conseiller de lire cet auteur au talent fou pour offrir des intrigues prenantes, originales et instructives.