
Résumé
Desperados évoque, avec autant de vacherie que de compassion, les illusions d’une jeunesse – celle des années quatre-vingt – qui tend à confondre frime et engagement à travers les tribulations en Amérique Centrale de quelques paumés natifs de Dublin, à qui l’on a raconté que la révolution était une drogue douce. Bref, malentendus en cascade et sur toute la ligne. On rit, et l’on finit par n’être pas très loin de pleurer.
Mon avis :
Cette quatrième de couverture bien que quelque peu mystérieuse m’a convaincue, un jour, d’acheter ce roman dans une bourse aux livres. Et c’est en lisant Ohio de Stephen Markley que je me suis rappelée ce roman et que j’ai eu envie de le sortir de ma PAL. Sauf que cette histoire n’est pas la lecture promise par la quatrième de couverture à la lecture de laquelle on s’attend à suivre des jeunes pleins d’illusions dans un pays en guerre. En tous cas c’était l’idée que je me faisais de cette lecture avant de la commencer. Mais si Desperados a été une lecture bien différente de celle suggérée par la quatrième de couverture, elle n’en a pas moins été une très bonne lecture que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir.
Managua, Nicaragua, juillet 1985. Les Sandinistes sont au pouvoir depuis 1979, mais se heurtent à l’opposition somoziste, la « contra », soutenue par les Etats-Unis. Franklin et Eleanor des irlandais, divorcés, doivent venir à Managua pour identifier le corps de leur fils Johnny. Franklin et Eleanor doivent de nouveau se côtoyer, malgré les rancœurs qu’ils nourrissent l’un envers l’autre sans que l’on sache vraiment pourquoi…au début…quand le corps du jeune homme se révèle ne pas être leur fils, les deux ex décident de partir à la recherche de leur fils, vivant ou mort, dans une zone où les combats sont les plus violents. Ils sont accompagnés par les amis de leur fils, membres du groupe de musique les Desperados dont Johnny faisait partie. Ils sont tous différents mais réunis dans le camping car Claudette, ils partent à la recherche du fils perdu.
.
En parallèle, l’auteur nous raconte comment Franklin et Eleanor se sont connus, comment ils se sont aimés et comment ils ont finis par se séparer.
.
C’est émouvant, passionnant, très bien écrit et très agréable à lire. On ne voit pas les pages défiler. L’auteur, à travers l’histoire de Franklin et Eleanor, dissèque la relation amoureuse, les obstacles que la vie met sur la route du bonheur qu’ils s’étaient imaginé. Ce voyage dans un vieux camping car, dans un pays où la chaleur est prédominante, où il vaut mieux boire de l’alcool que de l’eau pour ne pas tomber malade, avec des jeunes aux caractères bien trempés, rebelles et insouciants, sera l’occasion pour Franklin et Eleanor de se parler enfin et de se comprendre.
.
La tension monte progressivement au fil des kilomètres qui défilent vers la zone de combat, ce voyage se finira-t-il dans la joie ou dans la douleur?.
.
Paru il y a plus de vingt ans, ce roman m’a embarquée avec Claudette et tous ses occupants dans un road trip parfois drôle, souvent émouvant et j’ai adoré ce voyage.
.
Si vous tombez dessus en boîte à livres ou en brocante (il est disponible sur quelques sites de livres d’occasion – pour info) , je ne peux que vous conseiller de le prendre, vous ferez un beau voyage livresque et passerez un bon moment de lecture