Le passeur de Stéphanie Coste paru aux éditions Gallimard le 7.01.2021 – 136 pages
J’aime beaucoup lire sur les histoires des migrants, ces hommes et ses femmes qui mettent leur vie en danger pour espérer avoir une vie meilleure dans un autre pays en prenant d’énormes risques pour essayer d’atteindre leur rêve. Tout ce que j’avais lu jusqu’alors, c’était du point de vue des migrants. Avec Le passeur, c’est du point de vue de celui qui « aide » les migrants à accomplir leur rêve qu’on se place. Oui mais voilà, Le passeur n’est pas un gentil dans l’histoire.
J’ai fait de l’espoir mon fonds de commerce .Tant qu’il y aura des désespérés, ma plage verra débarquer des poules aux œufs d’or. Des poules assez débiles pour rêver de jours meilleurs sur la rive d’en face
Seymoun, le plus puissant passeur de migrants de la côte libyenne vers Lampedusa, est un homme détestable, dépourvu de toute humanité, qui ne voit ces hommes, ces femmes et même ces bébés, qui, au péril de leur vie, tentent le voyage vers un monde qu’ils espèrent meilleur, que comme des marchandises à convoyer. C’est une lecture difficile car criante de réalise et de vérité.
A la veille d’une énième traversée, « la cargaison » c’est-à-dire le groupe de migrants qui se présente va perturber Seymoun et faire remonter des souvenirs de son passé. Le lecteur découvre alors tout ce qu’a vécu Seymoun et cela apporte un peu de lumière à cet homme si sombre, froid et inhumain.
la résilience finit par capituler sous le poids des chagrins
J’ai eu beaucoup de mal, émotionnellement, au début avec la personnalité de Seymoun, cette inhumanité, cette façon de traiter ses compatriotes, de rester complètement insensible, dénué de toute empathie. Et puis, quand on découvre ce qu’il a vécu avant, page après page, on se surprend à éprouver nous même un peu d’émotion positive pour cet homme que la vie n’a pas épargné.
On se dit Dieu va me donner du répit, des forces, du sursis. Puis on se demande à quel moment Dieu a enfilé les habits du Diable, et ses chaussures pour nous piétiner avec ?
C’est une histoire marquante, forte en émotions qui décrit de façon directe et très réaliste ce que vivent les migrants mais d’un point de vue totalement différent de ce qu’on lit habituellement sur le sujet. C’est une lecture que j’ai énormément aimée. L’autrice a une plume précise et directe qui donne toute sa force à cette histoire et est très agréable à lire. Je ne m’attendais pas à ressentir autant d’émotions différentes pendant cette lecture que j’ai terminée complètement scotchée.
Ce roman a été une très belle découverte pour moi et je vous recommande vivement de lire à votre tour cette histoire.
Le cas Van Noorden de Raphaël Passerin paru aux éditions du Val le 31 mai 2021 – 213 pages
Le cas Van Noorden est un roman policier atypique et original très plaisant à lire.
Tout commence avec la découverte, dans un appartement, de quatre corps d’hommes en décomposition disposés à la manière des quatre points cardinaux d’une boussole et dont l’une des victimes semble être le propriétaire de l’appartement, un certain Audric Herbert. Et puis on repart en arrière, le soir où Audric Herbert a organisé un dîner dans son appartement, un dîner de retrouvailles entre amis qui ne se sont pas vus depuis 7 ans. Mais les choses ne vont pas du tout se dérouler comme prévu. Audric, Tony, Victor attendent que Carl, revenu spécialement à Paris pour un colloque après 7 ans d’absence, sorte enfin du bureau pour dîner. Quand Léa, la nouvelle petite amie de Victor se trompe de porte en sortant des toilettes et découvre le corps inanimé de Carl, la soirée vire au drame. Et encore plus quand Audric décide de séquestrer le livreur de sushis pour l’aider à prouver qu’il n’est pas coupable. Et ce livreur de sushis, Sadegh Hossein Yavari, lecteur de polars et étudiant en droit pénal recalé deux fois à l’examen du barreau prend sa mission au sérieux.
L’écriture est magnifique, hyper travaillée et les répliques de Sadegh sont tout simplement géniales. Je l’ai adoré pendant toute ma lecture tellement il est drôle, sarcastique, habité par la mission dont il a été investi. La construction de l’intrigue est très agréable, moitié huis-clos moitié en extérieur, on ne s’ennuie jamais, les indices, les rebondissements, les réflexions s’enchaînent et on est complètement immergés aux côtés de Sadegh.
Cette lecture a vraiment été une très bonne surprise, je ne m’attendais absolument pas à ça et j’ai énormément aimé cette façon assez originale de mener un véritable roman à suspens car même si l’auteur bouleverse les codes habituels, on est bien en présence d’une véritable intrigue policière avec toutes ses composantes et une résolution finale qui tient la route.
Une très belle découverte que la plume de l’auteur que je remercie vivement de m’avoir contactée pour me proposer la lecture de son roman en service presse. Je ne peux que vous conseiller de tenter de résoudre à votre tour Le cas Van Noorden.
Les yeux d’Iris de Magali Collet paru aux éditions Taurnada le 4 novembre 2021 – 256 pages
Les yeux d’Iris est le second roman de l’autrice. Son précédent roman La cave aux poupées a eu du succès et je peux déjà vous dire que je l’ai rajouté sus ma wish list car si Les yeux d’Iris a été ma première découverte de l’autrice, ce ne sera pas la dernière. J’ai beaucoup aimé la plume et l’ambiance de ce roman et ça m’a donné envie de relire cette autrice.
Le résumé de la quatrième de couverture est très succinct et mystérieux. Voyez plutôt :
Un meurtre et un suicide. Trois hommes. Trois femmes. Des retrouvailles. Un pacte. Tout se paye, même l’amitié.
Je n’ai pas eu envie d’en savoir plus et me suis lancée dans cette lecture les yeux fermés, confiante. Et cela a été une belle réussite même si la fin m’a un peu déçue, non parce qu’elle n’était pas cohérente, mais parce qu’elle est arrivée trop vite et qu’elle n’était pas celle que j’attendais. Cependant cela n’enlève absolument pas à ce thriller son côté passionnant, angoissant et captivant. Je l’ai dévoré en moins de 12 heures.
On suit Morgane, expatriée en Irlande, qui revient en France, à la demande de son amie Julie. Elle retrouve son frère, Frédéric, qui l’a toujours protégée et qui le fera encore. Il y a d’autres personnages mais je ne vous en dirai pas plus pour ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte.
L’autrice a su construire une intrigue très dense autour de thèmes très sensibles et certaines scènes sont assez violentes et difficiles à lire. Les indices sont diffusés à petites gouttes au fil des pages et laissent le lecteur perplexe. Dans quelle lecture s’est-il fourré? J’ai adoré la tension qui grimpe au fur et à mesure, le fait de ne pas savoir où l’autrice voulait m’emmener, je me suis laissée attraper dans cette intrigue très bien ficelée, très dynamique et très sombre.
Les personnages sont très bien brossés, psychologiquement bien travaillés, les thèmes abordés dans ce roman sont hyper intéressants et très bien traités. J’ai énormément aimé la façon dont l’autrice, à travers chaque personnage, nous montre ce qui peut se passer et les conséquences de certains évènements, ce qui définit chaque personne et fait de nous ce que nous sommes.
C’est machiavéliquement orchestré, il est impossible de le lâcher, on avale les mots, les pages, on s’en prend plein la tête au niveau révélations et on attend avec impatience le dénouement final de cette histoire. Et c’est là que se situe le petit bémol qui a empêché l’énorme coup de coeur qu’aurait pu être cette lecture. La tension était tellement forte pendant toute la lecture, certains éléments tellement surprenants et angoissants que finalement la fin m’a paru trop « simple ». Elle n’a pas été celle que j’attendais et même si elle est cohérente je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus intense.
Cela étant, ce thriller psychologique reste une excellente lecture, une histoire très bien construite qui vous emporte dès la première page et qui se dévore du début à la fin. Je ne peux que vous conseiller de découvrir la plume de Magali Collet.
Je remercie les éditions Taurnada pour leur confiance et l’envoi de ce roman
American Elsewhere de Robert Jackson Bennett paru chez Albin Michel Imaginaire le 26 septembre 2018 – 784 pages – traduction Laurent Philibert-Caillat
J’ai découvert la plume de Robert Jackson Bennett avec la lecture du premier tome de sa nouvelle trilogie Les maîtres enlumineurs que j’ai énormément aimé. J’ai bien évidemment la suite Le retour du Hierophante dans ma PAL mais j’avais aussi envie de découvrir les autres romans de l’auteur alors quand je suis tombée sur American Elsewhere à la médiathèque je me suis dit que c’était la bonne occasion, surtout à la veille de mes vacances. Et j’ai énormément aimé cette lecture.
Mona est une jeune quadragénaire qui, à la mort de son père, découvre qu’elle a hérité d’une maison ayant appartenu à sa mère décédée quand elle était petite, dans une petite ville du Nouveau-Mexique, Wink. Mona décide donc de s’y rendre pour comprendre qui était sa mère, pourquoi elle possédait cette maison dont elle n’avait jamais entendu parler. Et c’est le début d’une aventure plutôt bien ficelée qui m’a emportée pendant plus de 750 pages sans que je ne m’ennuie un seul instant. Certains lecteurs ont relevé des longueurs dans la première moitié mais pour moi cette longue partie pose l’ambiance très mystérieuse de cette ville et prépare le lecteur à ce qui va suivre. Wink est une petite ville qui ne figure sur aucune carte, elle a été créée pour accueillir un laboratoire assez mystérieux et les habitants sont quelque peu bizarres. Cette petite ville d’apparence si calme cache quelque chose, mais quoi?
Cette lecture m’a fait penser aux romans de Stephen King que je lisais quand j’étais jeune, la mise en place progressive d’une certaine ambiance où tu sais que des choses vont se passer et qu’elles ne seront pas naturelles. Il y a beaucoup de personnages qu’on suit et si c’est un peu perturbant au départ, quand tous les wagons se raccordent dans la deuxième moitié, que le rythme s’accélère, la lecture devient complètement addictive et on a vraiment envie de savoir comment tout va se terminer. L’aspect fantastique est bien amené, il est bien présent sans être trop obscure ce qui fait de ce roman une bonne idée pour se lancer dans le genre Fantastique. Il suffit de se laisser porter car l’auteur nous prend vraiment par la main, donnant des éclairages au fur et à mesure tout en maintenant le mystère.
Et le thème caché derrière cette lecture est très intéressant et offre une belle réflexion sur la vie.
Bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture qui confirme mon attrait pour la plume de l’auteur, fluide, très accessible et facile à lire qui permet d’avaler près de 800 pages sans s’en rendre compte. Si vous n’avez pas peur de lire des briquasses, je vous invite fortement à faire le voyage jusqu’à Wink, aux côtés de Mona, vous vivrez une belle aventure.
Le bureau du mariage idéal d’Allison Montclair paru le 1er octobre 2020 aux éditions 10/18 – 380 pages – traduction Anne-Marie Carrière
Le bureau du mariage idéal est le 1er tome d’une série de cosy mystery paru aux éditions 10/18 dans leur collection Grands détectives en 2020. C’est aussi le premier roman de l’autrice et cette lecture a été une très belle découverte pour moi.
L’histoire se passe juste après la seconde guerre mondiale en Angleterre et on sent bien le contexte d’après guerre. Rationnement, quartiers détruits, difficultés à retrouver une vie normale, l’autrice dépeint de façon très détaillée la vie en Angleterre à cette période. On suit Iris Sparks et Gwendolyne Bainbridge, deux femmes particulièrement attachantes, qui ont décidé de monter une agence de rencontre et de trouver des maris ou des femmes à leurs client(e)s. Mais quand une de leurs clientes est retrouvée assassinée juste après qu’elles lui aient trouvé un prétendant, l’avenir de leur entreprise est en péril, d’autant plus que le prétendant qu’elle avaient trouvé est incarcéré, considéré coupable par la police de cet horrible meurtre.
L’autrice a réussi à organiser un savant mélange d’intrigue policière et de vie personnelle des personnages qui a rendu cette lecture passionnante et émouvante. Le tout porté par une écriture fluide et bourrée d’humour. Un vrai régal.
Les 2 femmes qui mènent l’enquête sont exceptionnelles, je les ai adorées toutes les deux. Elles sont extrêmement différentes mais elles se complètent tellement bien que les suivre et voir leurs réactions et interactions a été un pur moment de bonheur livresque. Iris Sparks est une femme assez volage, très mystérieuse sur son passé, qui n’a peur de rien et qui ose tout. Gwendolyne Bainbridge est une femme plus réservée, plus douce, une femme qui a subi des choses pas très faciles à vivre et qui doit se battre pour surmonter bien des épreuves. Leur duo fonctionne très bien et donne aussi une image très moderne des femmes par rapport à la période où l’histoire se situe.
Il y a aussi des personnages secondaires très sympathiques et qui dénotent dans le paysage culturel de l’époque et que j’ai beaucoup aimé suivre.
L’intrigue en elle-même est très bien menée, on avance avec les deux enquêtrices, on fait nos propres hypothèses. Tout est très bien orchestré jusqu’au dénouement, que personnellement, je n’avais absolument pas vu venir et que j’ai d’autant plus apprécié.
C’est un cosy mystery de très haute qualité car l’autrice a particulièrement travaillé la profondeur de ses personnages, la qualité de l’intrigue et le contexte historique, tout est parfaitement maitrisé et c’est très agréable à lire, de se laisser emporter et de ne pas avoir envie de quitter nos deux enquêtrices. J’ai très hâte de pouvoir les retrouver dans une nouvelle enquête et ça tombe bien puisqu’un nouvel opus est déjà sorti au mois de juin 2021 « Un mariage royal » et sera bientôt dans la PAL.
Alors techniquement il y a différentes façons de faire pour lire plus et c’est majoritairement ces façons de faire qui sont expliquées sans les différentes vidéos que j’ai pu regarder : lâcher son smartphone, supprimer la télévision de son quotidien, faire de chaque minute disponible un instant de lecture. Ces solutions sont vraies et marchent bien c’est sûr. Moi la première, je lis dès que cela est possible, je ne suis pas une accro du ménage, je ne regarde pas la télévision hormis 20 minutes le soir avec ma moitié avant de piquer du nez, je suis une lève très tôt et je ne conçois pas de démarrer ma journée sans lire quelques pages en prenant mon petit déjeuner. Mais j’ai toujours été une très grande lectrice, je ne peux faire plus techniquement parlant et cela me convient parfaitement.
Mais la façon dont je procède ou celle qui convient aux autres ne vous conviendra pas forcément et il est à mon sens complètement illusoire de vouloir s’appliquer une « méthode » qui ne soit pas 100 % faite pour vous.
Mon avis est que pour lire plus il faut aimer lire, y prendre du plaisir. Et pour cela il faut lire les romans qui nous plaisent, pas forcément ceux qui font la une d’Instagramou des autres réseaux sociaux (même si cela peut coïncider bien évidemment). Lire tel roman parce que tout le monde le lit, pour être « à la mode » n’est pas, selon moi la bonne solution.
Et pour aimer lire il faut trouver le genre qui nous plait, celui qui nous embarque et nous captive, qui nous donne envie d’y retourner pour connaître la suite voire au point qu’on ne peut pas lâcher sa lecture. C’est une question toute personnelle à laquelle personne d’autre ne peut répondre à votre place. Il faut faire des essais…certains se révèleront fructueux d’autres seront des erreurs mais ils vous permettront d’affiner votre « carte » de lecteur/trice. Chacun a des goûts différents et la question est de satisfaire ses propres goûts. Que ce soit du classique, de la romance, du polar, du thriller ou de l’historique il y aura bien un genre qui vous attirera en premier. En vous basant sur des films ou des séries qui vous ont plu, vous pouvez essayer de calquer votre choix de lecture sur le genre qui correspond. Et pour limiter les frais et pouvoir oser sans avoir peur de se tromper rien de tel que la bibliothèque de votre ville pour y trouver votre bonheur. Le prix de l’abonnement est en général très modeste (le prix d’un livre grand format grand max pour une année entière) et il n’y a aucune pression : vous aimez vous continuez, vous n’aimez pas vous arrêtez et vous en essayez un autre.
Et quand vous aurez trouvé le genre qui vous transporte, il vous sera beaucoup plus facile de mettre de côté smartphone, télévision. Vous avancerez dans votre lecture et vous verrez que cela deviendra de plus en plus facile de lire. Et même si vous restez longtemps dans le même livre qu’importe du moment que l’histoire vous plaît. Est-il vraiment nécessaire de lire un livre en 1 ou 2 jours?
Et surtout tout dépend de la raison pour laquelle vous voulez lire plus et de votre situation de départ : êtes-vous un(e) grand(e) lecteur/trice ou un(e) lecteur/trice débutant(e) ?
Si vous lisez déjà énormément, il va être difficile de pouvoir lire encore beaucoup plus sauf à rogner sur votre sommeil ou à stopper toute vie sociale et professionnelle. Et surtout pourquoi? quelle est la raison qui se cache derrière cette volonté de lire plus que ce que vous faites déjà? La pression des réseaux sociaux qui incite, insidieusement, à vouloir lire plus pour publier plus? Je n’ai pas de solution car on ne peut pas augmenter le temps d’une journée qui restera toujours de 24 h quoi qu’on fasse. Et en ce qui me concerne les réseaux sociaux ne sont qu’un moyen de partager et d’échanger autour de mes lectures et non l’inverse. Faire baisser sa PAL ? Ok là je peux comprendre mais comme on en revient toujours aux fameuses journées de 24 heures, il serait peut être préférable de « tenter » de stopper l’augmentation de la PAL. Et là je suis très mal placée pour vous donner des conseils car je suis incapable de me contrôler, j’achète plus vite que je lis et du coup indéniablement ma PAL prend de l’ampleur.
Par contre si vous ne lisez pas ou peu et que vous aimeriez lire plus, il y a des petites astuces pour glisser quelques pages de lecture dans votre quotidien comme se lever 10 minutes plus tôt et en profiter pour s’octroyer un petit moment de lecture tout en sirotant la boisson du petit déjeuner, s’octroyer une pause café lecture après le repas du midi, avoir toujours un livre avec soi pour rentabiliser les temps d’attente qui peuvent se présenter dans une journée… On peut toujours trouver du temps dans une journée pour lire quelques pages. Il suffit d’intégrer la lecture dans les tâches du quotidien au même titre que le ménage, la lessive et autres activités pénibles mais qu’il faut bien faire. Au milieu d’une journée remplie de contraintes, les quelques pages lues seront appréciées comme une petite bulle de détente et de plaisir. Personnellement je sais que mes journées sont beaucoup moins frustrantes quand j’ai pu lire quelques pages ou faire d’autres activités détente même si c’est très minime, ça ne me donne pas l’impression de ne faire que travailler (métro boulot dodo). Et même si effectivement au lieu de lire je pourrais trier mes papiers, passer le balai ou trier mon linge, je déculpabilise totalement en me disant que cela participe à mon bien-être.
Rien de bien révolutionnaire dans cet article mais j’avais envie de donner mon avis sur ce sujet si tendance et que je vois partout sur Instagram et Youtube. Et j’ai aussi envie de vous dire que la lecture doit rester une activité détente, de plaisir et qu’il ne sert à rien de se comparer aux autres ni de se rabaisser parce qu’on lit « moins » de livres. Cette course folle au nombre de livres lus est une aberration, on n’a pas tous la même vie, les mêmes organisations et forcément cela a un impact…on a déjà assez de pressions dans la vie, inutile de s’en rajouter une supplémentaire dans un domaine qui, selon moi, doit rester un moment de détente et de plaisir. Après tout qu’importe si on lit 20 pages ou 200 pages par jour, 1 ou 20 livres par mois, du moment qu’on prend plaisir à ce qu’on lit.
La librairie de Téhéran de Marjan Kamali paru chez Hauteville le 18 août 2021 – 384 pages
La littérature du Moyen-Orient est un thème de lecture qui me plaît énormément depuis que j’ai dévoré tous les romans de Khaled Hosseini. Quand je suis tombée sur ce roman La librairie de Téhéran de Marjan Kamali paru aux éditions Hauteville pour le rentrée littéraire de septembre, je n’ai pas résisté à découvrir une autrice que je ne connaissais pas. Il s’agit d’un premier roman et si le résumé m’a bien plu, la lecture a été quelque peu perturbante. Au début de ma lecture j’ai été assez déçue de la façon dont se déroulait l’histoire et il m’a fallu attendre la dernière partie du roman pour apprécier pleinement cette histoire.
On suit Roja en 2013 qui va retrouver Bashman, son amour de jeunesse dans sa maison de retraite et enfin découvrir pourquoi il l’a abandonnée 60 ans plus tôt alors qu’ils avaient prévu de se marier. Ce jeune activiste politique, bien décidé à changer le monde qu’elle avait rencontré à La librairie de Téhéran, avec qui elle avait noué une relation amoureuse dans un pays mouvementé et qui n’a pas tenu sa promesse, l’épouser.
Après l’ouverture du roman où Roya, septuagénaire, mariée à Walter, se rend dans cette fameuse maison de retraite pour y retrouver Bahman, on bascule en 1953 au moment où Roya a rencontré Bahman dans cette librairie tenue par un homme charmant qui offrait la possibilité aux jeunes de découvrir tant des romans du pays que des romans étrangers. L’histoire qui se déroule alors sous nos yeux est assez sympa, la rencontre entre Roya et Bahman, l’amour qui nait entre eux jusqu’à vouloir se marier, la façon dont leurs parents respectifs voient les choses différemment, les relations tendues entre Roya et sa future belle-mère le tout sur fond de contexte politique instable dans lequel Bahman joue un jeu dangereux, tout cela se lit bien mais reste assez plat et trop lisse. Quand arrive le moment où Bahman n’est pas au rendez-vous et que Roya voit sa vie basculer, il n’y a aucune surprise puisqu’on sait dès le départ que nos deux amoureux ne sont plus ensemble. Cela m’a enlevé un peu de piment à cette longue partie où on découvre la naissance de leur amour car on sait qu’ils ne se marieront pas. J’ai donc trouvé cette première moitié de roman assez décevante, trop longue et manquant de dynamisme, d’autant plus qu’on devine assez facilement ce qui s’est passé et qu’on attend de voir comment l’autrice va amener le reste de l’histoire.
On bascule ensuite dans la vie qu’a eu Roya après cet évènement, son départ pour les Etats-Unis, la façon dont elle rencontre Walter et leur vie et si l’émotion était au rendez-vous à certains moments ce n’était pas non plus transcendant.
La dernière partie, celle où pointent les révélations et explications, de façon progressive et de plus en plus émouvante au fil des pages a, heureusement, relevé cette lecture. J’ai beaucoup aimé cette second moitié que j’ai trouvé beaucoup plus riche et profonde dans le traitement des personnages et de leurs comportements qui donnent un éclairage nouveau sur la lecture. Et la fin a été largement à la hauteur et a fait basculer cette lecture de « mouais » à « chouette ».
C’est donc une lecture qui s’est révélée être une bonne lecture au final pour un premier roman qu’il faut, à mon sens, découvrir sans en attendre trop. C’est une belle histoire d’amour, agréable et facile à lire.
Widjigo d’Estelle Faye paru aux éditions Albin Michel Imaginaire le 29 septembre 2021 – 256 pages
Widjigo d’Estelle Faye est un mélange de roman fantastique et de thriller que j’ai découvert complètement par hasard en visitant la page des éditions Albin Michel Imaginaire et pour lequel j’ai complètement craqué sur la couverture et le résumé. Et cette lecture a été un coup de cœur surprise, je ne m’attendais qu’à une lecture sombre et énigmatique mais j’ai eu bien plus que ça et les 50 dernières pages ont fait basculer mon ressenti de « très bonne lecture » à COUP DE COEUR.
On suit Jean Verdier, un jeune lieutenant de la République, qui, en 1793, est envoyé avec son régiment sur les côtes de la Basse-Bretagne pour capturer un noble, Justinien de Salers, qui se cache dans une vieille forteresse en bord de mer. Alors que la troupe tente de rejoindre le donjon en ruines ceint par les eaux, un coup de feu retentit et une voix intime à Jean d’entrer. A l’intérieur, le vieux noble passe un marché avec le jeune officier : il acceptera de le suivre quand il lui aura conté son histoire. Celle d’un naufrage sur l’île de Terre-Neuve, quarante ans plus tôt. Celle d’une lutte pour la survie dans une nature hostile et froide, où la solitude et la faim peuvent engendrer des monstres…
C’est tout d’abord la plume de l’autrice qui m’a emportée. C’est une écriture très poétique qui arrive à plonger le lecteur dans l’ambiance sombre, mystérieuse et hostile de cette nature sauvage où évoluent les différents personnages. On a vraiment l’impression d’être avec eux, on s’imagine très bien la vue qu’ils ont et c’est très la meilleure façon de ressentir leurs émotions car l’autrice nous immerge complètement dans l’histoire. Et il ne fait pas bon vivre sur cette île de Terre-Neuve car les membres de l’expédition disparaissent les uns après les autres et ce qui rode autour d’eux et les décime n’a pas l’air très sympathique.
Le fait de savoir que le narrateur, en la personne de Justinien, s’en est sorti ajoute au mystère et rend la lecture addictive car on a envie de savoir comment il a pu s’en sortir. Les allers/retours entre ce qui se passe sur l’île pendant l’expédition et ce qui se passe entre Justinien et Jean Verdier dans la forteresse dynamisent encore plus le récit et c’est très plaisant à lire et surtout de ressentir cette tension extrême qui grandit de pages en pages.
Je n’avais absolument pas vu venir ce que l’autrice nous réserve dans la dernière partie du récit et c’est ce qui a fait basculer cette lecture en coup de coeur. Je ne peux évidemment pas vous en dire grand chose pour ne pas vous gâcher le plaisir.
Je ne peux que vous conseiller très fortement de découvrir ce roman, tant pour la plume de l’autrice que pour l’histoire qu’elle propose et si le fantastique vous effraie, il ne faut pas en avoir peur car dans ce roman c’est très bien dosé, acceptable. On est plus dans une ambiance sombre, angoissante et en cette période de l’année c’est la lecture idéale à s’offrir au coin du feu.
Une envie de reprendre ce rendez-vous du dimanche que j’avais abandonné, le point sur ma semaine livresque écoulée. Que s’est-il passé livresquement parlant dans ma semaine?
Mes lectures
*Mes lectures terminées
Cette semaine, en alternant les formats numérique et papier, j’ai terminé 3 lectures :
1.Les filles qui ne mouraient pas de Kiran Millwood Hargrave paru chez Michel Lafon le 14 octobre 2021. (lecture papier)
J’avais tellement aimé Les graciées découvert en ce début d’année 2021 que je me suis jetée sur le nouveau roman de l’autrice dès qu’il est sorti et aussitôt reçu, aussitôt lu et encore plus apprécié que le précédent. La plume de l’autrice est magnifique et l’histoire qu’elle nous propose dans ce nouveau roman autour du mythe de Dracula est passionnante. Vous pouvez retrouver mon avis sir le blog (ici)
2.Le bureau du mariage idéal d’Allison Montclair paru chez 10/18 le 1er octobre 2020 (lecture papier)
J’ai beaucoup aimé ce cosy mystery dont l’action se situe en Angleterre juste après la seconde guerre mondiale. Les deux enquêtrices, Iris Sparks et Gwendolyne Bainbridge sont deux femmes différentes mais tellement complémentaires. C’est bourré d’humour tout en ayant une vraie profondeur dans le traitement des personnages et du contexte. Mon avis sera publié sur le blog cette semaine.
3.La librairie de Téhéran de Marjan Kamali paru chez Hauteville le 18 août 2021 (lecture numérique)
Pour un premier roman l’autrice s’en sort plutôt pas mal même si mon intérêt a vraiment été capté dans la seconde moitié du roman. C’est une histoire d’amour contrarié dans l’Iran des années 50 et malgré certains défauts ce fût quand même une bonne lecture dont vous pourrez découvrir mon avis sur le blog cette semaine.
* Ma lecture en cours
J’ai commencé, en ce dimanche matin, une nouvelle lecture numérique. C’est un roman que l’auteur m’a proposé de lire et que sa maison d’édition, les éditions du Val, m’a donc envoyé en service presse :
Quatrième de couverture : Trois amis de fac en retrouvent un quatrième, expatrié au Canada, après sept années de séparation. L’occasion unique de renouer avec Carl pour Audric, Victor et Tony, mais l’ambiance ne prend pas. Haine recuite, passé trouble, un dîner qui brûle et la concorde part en fumée. Et lorsque enfin les esprits s’apaisent autour d’un verre, l’impensable se produit : le corps de Carl Van Noorden est retrouvé sans vie. Alors les cicatrices s’ouvrent, les passions s’exacerbent, les accusations fusent et convergent, vers qui ? Vers l’hôte d’un soir : Audric Herbert, principal accusé. Sadegh Hossein Yavari, lecteur de polars et livreur de sushis, a raté l’examen du barreau deux fois. C’est pourtant à ce loser magnifique qu’incombe la tâche d’innocenter « monsieur H », son client favori.
Présentement j’en suis à presque la moitié et je peux déjà dire que j’aime beaucoup. Déjà au niveau du style, la plume est extrêmement travaillée, il y a une richesse de vocabulaire et dans la tournure des phrases, tout en restant très fluide c’est vraiment très agréable à lire. Et l’intrigue est vraiment très bien menée pour l’instant, j’aime beaucoup la façon dont l’histoire se déroule et j’ai hâte de voir où l’auteur va nous emmener.
Mes avis de lectures
Cette semaine j’ai réussi à rédiger 4 avis de lectures :
1.Bienvenue à Perfect city d’Héléna Duggan paru chez Fleurus le 10 septembre 2021 (ici) : Très bristish, avec une petite pointe de fantaisie qui donne du piment, c’est une lecture jeunesse très agréable avec une vraie intrigue très bien construire dont on dévore les pages pour connaître le dénouement.
2.La jeteuse de sort de Peter Tremayne paru chez 10/18 le 19 août 2021 (ici) : 31ème tome d’une série de romans policiers historiques mettant en scène Soeur Fidelma, une femme avocate qui mène des enquêtes dans l’Irlande du VIIème siècle. Cette première découverte de l’univers de Peter Tremayne et de cette série a été une très belle expérience, une lecture passionnante qui m’a donné envie de la reprendre depuis le début pour apprécier chaque évolution tant du personnage de Fidelma que du contexte historique.
3.Le tour d’écrou de Henri James paru en 1898 et que j’ai lu en édition Livre de poche classique (ici): un huis clos angoissant et mystérieux, une lecture idéale en cette période d’octobre, à lire au coin du feu, sous un plaid, avec une boisson chaude pour se réchauffer et compenser le froid glacial qui s’instillera doucement au fur et à mesure que les pages de ce livre se tourneront.
4.Les filles qui ne mouraient pas de Kiran Millwood Hargrave paru chez Michel Lafon le 14 octobre 2021 dont je vous ai parlé plus haut.
Mes craquages
Cette partie d’article n’est pas censée exister puisqu’avec ma PAL monstrueuse je ne suis pas censée faire rentrer de nouveaux livres mais que voulez-vous, je n’arrive pas à m’en empêcher. Cette semaine ce sont des entrées provisoires puisque ce sont des emprunts que j’ai faits à la bibliothèque hier après-midi.
J’adore la bibliothèque parce que :
1.Je peux me lâcher sans que ma banquière fasse une attaque
2.Je peux oser sans prendre de risque, si je n’aime pas j’abandonne sans remord d’avoir dépensé de l’argent pour « rien »
3.En flânant dans les rayons et en regardant chaque titre je peux tomber sur de « vieilles » parutions qui m’ont échappé lors de leur sortie et dont, malheureusement, on ne parle plus (trop) aujourd’hui, leur préférant les nouveautés
Et ça donne ça :
1.La fille du quai d’Alafair Burke chez Presses de la cité (2020).
Quatrième de couverture :
Olivia Randall est avocate pénaliste à New York. Lorsqu’elle apprend que son ex, Jack Harris, est accusé d’avoir abattu trois personnes sur le front de mer de Manhattan, elle ne doute pas un instant de son innocence. Celui avec qui elle est sortie vingt ans plus tôt est un homme au-dessus de tout soupçon, père aimant d’une adolescente. Tout ceci ne peut être qu’une grossière erreur. Olivia accepte donc de le représenter malgré leur passé chargé et une rupture difficile. Mais des preuves accablantes s’accumulent bientôt contre Jack. Quant à son alibi, une mystérieuse inconnue qui lui aurait donné rendez-vous par mail sur les lieux de la fusillade, elle reste introuvable. Quelqu’un cherche-t-il à faire porter le chapeau à Jack ou bien l’ex d’Olivia n’est-il pas celui qu’elle pense ?
2.American Elsewhere de Robert Jackson Bennett chez Albin Michel imaginaire (2018).
Quatrième de couverture :
Veillée par une lune rose, Wink, au Nouveau-Mexique, est une petite ville idéale. À un détail près : elle ne figure sur aucune carte. Après deux ans d’errance, Mona Bright, ex-flic, vient d’y hériter de la maison de sa mère, qui s’est suicidée trente ans plus tôt. Très vite, Mona s’attache au calme des rues, aux jolis petits pavillons, aux habitants qui semblent encore vivre dans l’utopique douceur des années cinquante. Pourtant, au fil de ses rencontres et de son enquête sur le passé de sa mère et les circonstances de sa mort (fuyez le naturel…), Mona doit se rendre à l’évidence : une menace plane sur Wink et ses étranges habitants. Sera-t-elle vraiment de taille à affronter les forces occultes à l’œuvre dans ce lieu hors d’Amérique ?
3.Les jardins d’Eden de Pierre Pelot chez Gallimard (2021).
Quatrième de couverture
Jip Sand est revenu de tout et surtout d’un sale cancer. Il est aussi revenu à Paradis, dans la ville et la maison de son enfance, pour se requinquer et retrouver sa fille, Annie dite Na, qui semble avoir disparu depuis plusieurs mois. Paradis, sa clinique privée, ses eaux thermales et ses Jardins d’Éden. Mais aussi Charapak, l’envers du décor, la casse des Manouches, et le corps à moitié dévoré de Manuella, l’amie de Na, retrouvé dans les bois quelques années plus tôt. Ce que Jip n’a pas cherché à élucider à l’époque, il veut le comprendre aujourd’hui. Pour Na. Pour savoir ce qui lui est arrivé. Mais il y a des vérités plus mortelles que des maladies…
4.Le promontoire du reptile de Federico Axat chez Calmann levy (2021).
Quatrième de couverture :
En se réveillant dans son salon, John Brenner, ancien alcoolique, découvre à côté de lui le cadavre d’une jeune femme tuée par balle, une bouteille de vodka et le pistolet de son père. Même si tout l’accuse, il est en certain : il n’a pas tué cette inconnue. Pire encore, le temps que John sorte de chez lui pour retrouver son calme, le corps et toute trace du crime disparaissent. Est-il victime d’une hallucination ? S’est-il remis à boire ? Et quelle est cette amnésie dont il est atteint et qui l’empêche de se souvenir des événements de la veille ? John mène son enquête, mais ses pertes de mémoire se répètent, et de plus en plus de coupables potentiels apparaissent.
5.Kuraj de Silvia Di Natale chez Gallimard (2003).
Quatrième de couverture :
Naja, petite fille inspirée d’un personnage réel, est née dans une tribu semi-nomade d’Asie Centrale, les Tuncians, à la veille de la Seconde Guerre mondiale. Elle raconte les spécificités traditionnelles de son peuple, leur alliance avec l’armée allemande puis sa vie à Cologne, après avoir été promise par son père à un lieutenant allemand pour remplacer sa petite fille décédée. Premier roman. .
6.Et ne restent que des cendres d’Oya Baydar chez Phebus (2015).
Quatrième de couverture :
Ne reste que des cendres. Des cendres chaudes, brûlantes, des poussières incandescentes au goût âcre : les vestiges des feux allumés par toute une génération qui croyait pouvoir enrayer le mécanisme infernal des dictatures militaires et des fanatismes. Une génération de révolutionnaires, de militants, parmi lesquels la flamboyante Ülkü. Personnage obsédant, amoureuse éperdue, elle traverse la tête haute et le cœur battant les tourmentes politiques et sociales qui ont secoué la Turquie depuis les années 70. Elle qui a vécu dans sa chair la torture et les deuils ; dans son cœur : la passion, la fascination et la lâcheté des hommes. Des cendres de cet engagement des plus contemporains, Oya Baydar fait renaître les cris, les passions, les espoirs de son peuple, de ces militants du monde entier qui, de Paris à Istanbul en passant par Moscou et Leipzig, ont comme elle connu la lutte, l’exil et le désenchantement.
7.Le grand silence de Jennifer Haïti chez Gallmeister (2019).
Quatrième de couverture :
En 2002 une vague de scandales déferle sur l’Église catholique de Boston. Un à un, des prêtres respectés du diocèse sont accusés d’avoir abusé d’enfants qui leur étaient confiés. Éloignée depuis longtemps de sa famille, Sheila McGann est restée néanmoins proche de son frère aîné, Art, curé dévoué et populaire d’une grande paroisse de banlieue. Lorsque Art se retrouve soupçonné à son tour de proximité coupable avec un jeune garçon, Sheila rentre à Boston afin de le soutenir. Leur autre frère Mike, ancien policier, est lui aussi bien déterminé à découvrir la vérité. Leurs enquêtes croisées mettent à nu des secrets familiaux et jettent le trouble sur leurs certitudes.
8.Tombent les anges de Marlène Charine chez Calmann Levy (2020).
Quatrième de couverture :
Lors d’une perquisition de routine, Cécile, jeune policière désabusée et limite borderline, vit une expérience hors du commun qui va faire basculer son existence. Audrey, jolie infirmière de vingt-cinq ans, met fin à ses jours dans la salle de bain de son luxueux appartement du XVe arrondissement. Elle ne s’y trouve pas seule. Contactée par le Lieutenant Kermarec, Cécile n’a pas d’autre choix que d’écourter ses vacances forcées. Et après tout, il est bien le seul à ne pas la prendre pour une cinglée… Avec Tombent les anges, Marlène Charine confirme son talent indéniable pour construire des intrigues à la fois percutantes et captivantes. Un thriller digne de ce nom, rythmé par une écriture fluide et subtile.
9.Un bûcher sous la neige de Susan Fletcher chez Plon (2010).
Quatrième de couverture :
Au coeur de l’Ecosse du XVe siècle, Corrag, jeune fille accusée de sorcellerie, attend le bûcher. Dans le clair-obscur d’une prison putride, le révérend Charles Leslie, venu d’Irlande, l’interroge sur les massacres dont elle a été témoin. Mais, depuis sa geôle, la voix de Corrag s’élève au-dessus des légendes de sorcières et raconte les Highlands enneigés, les cascades où elle lave sa peau poussiéreuse. Jour après jour, la créature maudite s’efface. Et du coin de sa cellule émane une lumière, une grâce, qui vient semer le trouble dans l’esprit de Charles.
Que des belles promesses de lectures au vu soit des résumés seuls ou accompagnés des avis des bookstagrammeurs/ses et/ou blogueurs/ses qui en ont parlé.
Vous connaissez ces romans? Vous en avez lus? Aimés ?
Les filles qui ne mouraient pas de Kiran Millwood Hargrave paru aux éditions Michel Lafon le 14 octobre 2021 – traduction Anne Delcourt – 320 pages
J’ai découvert la plume de Kiran Millwood Hargrave avec la lecture de son roman Les graciées paru le 20 août 2020 aux éditions Robert Laffont dans leur collection Pavillons et ce fût une excellente découverte, une histoire qui m’a emportée et que j’ai énormément aimée. Alors quand j’ai découvert qu’elle sortait un nouveau roman je me suis jetée dessus dès sa parution et aussitôt reçu aussitôt lu…. et adoré.
On suit deux jeunes filles, Kizzy et Lillai, des jumelles qui vivaient dans une communauté de Voyageurs. Leur mère était une dresseuse d’ours et elles se destinaient à la même vie. Mais le destin en a décidé autrement. Une nuit, la veille du jour de leurs prédictions, ce moment où selon la tradition de leur communauté elles auraient dû savoir quel serait leur avenir grâce à la « lecture » de leurs lignes de main, leur campement est sauvagement attaqué par un groupe d’hommes qui emmène les filles dans un château où elles sont réduites en esclavage sous la menace d’un mystérieux et cruel Dragon.
J’ai autant aimé cette lecture que ma précédente, même un peu plus. Retrouver la si belle plume de l’autrice, toute douce, travaillée tout en restant fluide et qui fait passer beaucoup d’émotions a été un vrai plaisir. L’autrice réussit à instiller une tension constante pendant toute la lecture car on sent bien la menace qui plane au dessus de leur tête et on tremble avec les personnages à chaque évènement qui vient bouleverser leur univers. Les relations qui se nouent entre Lillai, Kizzy et les « pensionnaires » du château, les prédictions qu’on leur a faites, les évènements qui se déroulent sous nos yeux, tout est magistralement orchestré, c’est prenant, angoissant et on a hâte de voir comment tout cela va finir.
Et si on sait déjà qu’il va être question de vampires, la façon dont l’autrice nous embarque dans cette histoire est merveilleusement bien construite. Tout en subtilité, l’autrice intègre dans son histoire des sujets très sensibles et émouvants, tels que les relations amoureuses, la différence, les classes sociales, tout ce que j’aime dans mes lectures.
J’avais énormément aimé Les graciées, j’ai adoré Les filles qui ne mouraient pas qui est tout aussi merveilleusement écrit et dans lequel l’autrice prend son temps pour installer ses personnages, son univers et alpaguer son lecteur. La seconde moitié du roman est plus rythmée et tout ce que l’autrice a mis en place se révèle et c’est magnifique.
J’ai été comme Lillai et Kizzy, kidnappée par les pages de ce roman et j’ai adoré. Je ne peux que vous recommander de découvrir la plume de Kiran Millwood Hargrave, si vous aimez les histoires profondes et émouvantes, vous ne serez pas déçus.