Le tout d’écrou est un court roman paru initialement en feuilleton dans un magazine en 1898. C’est un récit très mystérieux, sombre et angoissant dont j’ai apprécié la lecture même si je l’ai trouvée moins accessible que mes lectures habituelles.
On assiste, comme le premier narrateur, à la lecture du journal d’une gouvernante. La jeune femme a été engagée par un riche célibataire pour veiller sur ses neveu et nièce, Flora et Miles, orphelins qui vivent dans une vaste propriété isolée à la campagne. Si les deux enfants apparaissent extraordinairement charmants, bien vite il se passe des choses troublantes qui remettent en cause la quiétude de l’endroit. De mystérieuses apparitions d’anciens serviteurs apparaissent à la gouvernante et c’est tout l’univers de cette lecture qui bascule.
Les « classiques », que j’ai beaucoup lus quand j’étais jeune, ne font plus partie de mes lectures habituelles et même si de temps en temps je prends plaisir à retrouver ce genre,, chaque lecture demande une concentration intense que je n’ai pas forcément au moment où je lis. Dans Le tour d’écrou le style est assez lourd avec des notes de bas de page qui expliquent comment analyser la lecture qui m’ont peu intéressée et que j’ai fini par ne plus lire car cela me coupait trop dans ma lecture. Le texte est donc moins accessible et beaucoup plus dense mais malgré cela j’ai quand même apprécié l’ambiance de ce roman.
C’est un huis clos puisqu’on est en permanence avec cette gouvernante et toute la lecture se fait dans l’ambiguïté la plus totale. C’est magistralement orchestré par l’auteur qui joue avec nos nerfs tant on s’interroge sur ce qu’on est en train de lire : thriller ou roman fantastique? la gouvernante est-elle la proie d’esprits maléfiques, réels ou non, qui en veulent à sa vie? sommes-nous dans l’esprit torturé d’une femme malade et doit-on se fier à tout ce qu’elle raconte? Pendant toute la lecture le lecteur est plongé dans ce que voit et raconte la gouvernante et cette ambiguïté constante, ce questionnement dure jusqu’à la dernière page. Et j’ai énormément aimé être dans cet état de « stress » pendant toute ma lecture, j’ai aimé tourner les pages pour savoir ce qu’il en était réellement.
J’avais vu le film adapté de ce roman avec Nicole Kidman et si je ne me souvenais plus de la fin, cette lecture m’en a rappelé l’ambiance froide, angoissante et prenante qui met en ébullition les perceptions du lecteur et j’ai bien envie de revoir le film maintenant que j’ai lu le roman dont il est adapté.
Cette lecture est idéale en cette période d’octobre, à lire au coin du feu, sous un plaid, avec une boisson chaude pour se réchauffer et compenser le froid glacial qui s’instillera doucement au fur et à mesure que les pages de ce livre se tourneront. Un classique de plus à ajouter à mes bons souvenirs de lecture et dont je vous recommande la lecture si vous ne l’avez pas encore lu.
Je remercie Sylvie du compte @lectures_sur_ordonnances sur Instagram pour m’avoir donné envie de lire ce roman
La Jeteuse de sort – Peter Tremayne – traduction Corine Derblum éditions 10/18 – 19/08/2021 – 396 pages
La jeteuse de sort est le 31ème tome d’une série de romans policiers historiques écrit par Peter Tremayne et paru aux éditions 10/18 qui met en scène Soeur Fidelma, une femme avocate qui mène des enquêtes dans l’Irlande du VIIème siècle. Je ne connaissais pas du tout cette série dont j’ignorais l’existence lorsque j’ai craqué sur la couverture et le résumé de ce roman qui est sorti le 19 août 2021. Quand j’ai découvert qu’il s’agissait d’une série j’ai hésité à différer ma lecture pour commencer par le 1er tome car j’aime suivre les tomes dans l’ordre pour avoir tous les aspects de l’évolution de la vie des personnages mais ne sachant pas si j’allais aimer, j’ai fait le choix de lire ce 31ème tome, d’autant plus que Babelio précise dans la fiche du livre qu’il peut être lu indépendamment des précédents. Après lecture, je peux certes confirmer que le fait de ne pas avoir lu les précédents n’empêche pas la compréhension de l’intrigue mais il est fait référence à des enquêtes précédentes avec des notes de bas de page donnant le titre du tome concerné et j’ai bien peur, même si ne les ayant pas lus je ne peux l’affirmer avec certitude, qu’il y ait quelques révélations sur les coupables des tomes en question. Et encore plus gênant, il y a quand même un contexte général « politique » avec des conflits entre différents clans et qui, me semble-t-il, auraient été plus compréhensibles si j’avais lu les tomes précédents.
Après cette longue introduction venons-en au principal intérêt de cet article : ai-je aimé cette lecture? et bien oui, j’ai énormément aimé cette lecture, malgré mes lacunes dues à l’ignorance des tomes précédents.
On est donc avec Fidelma et ses compagnons qui doit se rendre dans une abbaye où l’abbé a signalé la disparition de la princesse Gelgéis, la fiancé du frère de Fidelma, Colgù le roi de Muman et de son intendant ainsi que la mort de leur garde. Et cette mission va conduire Fidelma et ses compagnons dans une enquête beaucoup plus complexe mettant en jeu la paix du royaume.
C’est très rythmé, au gré de ses différentes conversations avec les protagonistes de ce mystère, Fidelma met en évidence de nouvelles questions et afin d’y répondre, elle doit se déplacer et rencontrer de nouvelles personnes, mettant en jeu sa propre vie. J’ai énormément aimé cette histoire qui se révèle être une véritable toile d’araignée avec différentes petites énigmes et qui se complexifie au fur et à mesure des pages qui se tournent et qui devient de plus en plus prenante et addictive au fur et à mesure de notre avancement. J’ai énormément aimé le personnage de Fidelma, une femme pugnace au fort caractère qui n’a peur de rien et qui , quoi qu’il arrive se tient toujours droite et cherche à faire éclater la vérité. J’ai aimé le petit côté Agatha Christie et Perry Mason dans la construction de l’intrigue avec la résolution de l’énigme sous forme d’un procès où tous les protagonistes sont présents et où Fidelma déroule complètement le fil de l’intrigue pour annoncer qui est le coupable. J’adore ce genre de construction. Et ici encore plus car c’est beaucoup plus abouti, plus dense et cohérent.
Le fort contexte historique est aussi un atout majeur de cette intrigue avec d’une part l’émergence de la justice puisque Fidelma est avocate et c’est hautement intéressant pour la passionnée de droit que je suis de voir comment le système judiciaire existait déjà à cette époque sous une forme plutôt avancée pour l’époque et d’autre part la présence forte des mythes et croyances celtiques .
Cette première découverte de l’univers de Peter Tremayne et de cette série a été une très belle expérience, une lecture passionnante qui m’a donné envie de la reprendre depuis le début pour apprécier chaque évolution tant du personnage de Fidelma que du contexte historique.
Il y aura donc très bientôt de nouvelles lectures des enquêtes de Fidelma (ma wish list est en PLS depuis samedi soir car se prendre comme ça d’un coup 30 titres dans la page ça fait mal 😉 )
Bienvenue à Perfect City est le premier tome d’une série jeunesse écrit par Helena Duggan et par aux éditions Fleurus le 10 septembre 2021.
On suit Violet qui vient tout juste d’emménager à Perfect City où son père, ophtalmologiste, a été appelé pour aider les habitants de la ville, victimes d’une curieuse maladie qui les contraint à porter des lunettes pour réussir à voir. Mais Violet se rend assez vite compte qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette ville si parfaite. Son père disparaît, sa mère devient de plus en plus bizarre…vraiment il se passe des trucs louches. Aidée par Kid, une jeune orphelin, Violet va tout mettre en oeuvre pour percer le mystère qui entoure cette ville.
C’est une histoire très rythmée du début à la fin, avec des actions et des rebondissements très plaisants à lire, une jeune héroïne très vive et attachante qui ne se fie pas aux apparences et qui a l’esprit assez ouvert pour voir derrière ce qu’on tente de lui faire croire. C’est un roman qui captivera les jeunes lecteurs par son intrigue dynamique et menée par des jeunes gens très courageux et qui leur permettra d’apprendre que la différence n’est pas une tare et que la vie serait bien lisse si tout était parfait.
Très bristish, avec une petite pointe de fantaisie qui donne du piment, c’est une lecture très agréable avec une vraie intrigue très bien construire dont on dévore les pages pour connaître le dénouement. Les thèmes abordés sont très intéressants, modernes et indispensables à l’éducation de nos enfants.
Je suis une adulte et j’ai énormément aimé cette lecture alors il est clair qu’elle ravira les jeunes lecteurs à partir de 10 ans qui pourront aisément s’identifier aux jeunes héros de cette histoire, pleins de courage et d’enthousiasme..
Je remercie vivement les éditions Fleurus pour leur confiance
Bo Svernstrom – traduction Lucas Messmer EAN : 9782207143537 560 pages Éditeur : DENOËL (03/02/2021)
Victimes de Bo Svernstrom est un thriller suédois paru le 3 février 2021 aux éditions Denoël dans leur collection Sueurs froides et qui est passé complètement inaperçu dans la sphère livresque. Aucune chronique sur Livraddict, seulement deux sur Babelio, je ne l’ai pas vu passer sur Instagram et pourtant il est excellent.
Je dois bien avouer que ce n’est pas la couverture qui m’a attirée ; bien au contraire, je pense que c’est cette couverture qui est responsable du fail commercial de cette parution et c’est vraiment dommage car c’est un thriller addictif, habilement mené et original qui interroge fortement sur la psychologie d’un tueur. J’ai pris un énorme plaisir à lire ce thriller, j’ai été surprise et même si j’avais vu venir un élément du dénouement, cela n’a absolument pas entaché mon ressenti sur cette lecture tant la construction et le contenu sont passionnants.
Tout commence par la découverte du corps d’un homme affreusement mutilé dans une grange au nord de Stockholm. Et quand on dit affreusement mutilé c’est vraiment çà car le pauvre homme s’est vu arracher la langue, les doigts et l’appareil génital. Et quand il apparaît que la victime est encore en vie, l’inspecteur Carl Edson et son équipe qui s’attendaient à une enquête pour meurtre assez routinière, revoient leur copie, d’autant plus que les victimes s’amoncellent. Ils ont affaire à un ennemi redoutable…
Le problème avec ce genre de roman c’est de pouvoir exposer son ressenti sans enlever l’intérêt de la surprise au futur lecteur … donner envie sans trop en dire…. L’auteur a réussi a mettre en place un thriller très original dans la construction en bouleversant les codes et les points de vue et en surprenant agréablement le lecteur qui ne s’attend absolument pas à ce qui va lui arriver.
J’ai énormément aimé cette lecture qui m’a surprise, émue, horrifiée et captivée du début à la fin. Il n’y a aucun temps mort, tout est très bien amené, tout est cohérent et même si j’avais compris un petit élément, la résolution finale de ce thriller ne m’a pas déçue car selon moi l’intérêt était principalement dans le déroulé de l’histoire, dans l’analyse profondément addictive du méchant de l’histoire et si au départ on s’attend à un thriller assez classique, la surprise l’émotion et l’originalité sont au rendez-vous pour faire de cette lecture un excellent moment de plaisir livresque.
Je ne peux que vous recommander de passer outre cette couverture peu heureuse et de découvrir ce roman qui vaut vraiment le coup.
Le « cosy mystery » est un sous-genre de la fiction policière dans laquelle le sexe et la violence se produisent hors scène, le détective est un détective amateur, et le crime et sa résolution ont lieu dans une petite communauté socialement intime. Le cosy s’oppose ainsi à la fiction dure, qui met en scène la violence et la sexualité de manière plus explicite et centrale dans l’intrigue. J’ai choisi de donner l’appellation « softy murders » pour intégrer plus globalement les romans policiers gentillets, sans effusion de sang afin de pouvoir intégrer, pour ceux qui le souhaitent, les romans d’Agatha Christie et autres auteurs qui écrivent ce genre de romans policiers un peu désuet où la violence et le gore sont totalement absents.
Le challenge se déroulera du 1er juillet au 31 août 2021 et pour pimenter un peu le challenge il y a des catégories dans lesquelles il faut inclure ses lectures pour déterminer quel genre de vacancier on est.
1.quel genre de vacances ?
En solo, en famille ou en groupe style colonie de vacances?
Il s’agit ici de noter si vous avez lu le livre :
tout seul dans votre coin
en lecture commune avec de 2 à 5 autres personnes
en lecture commune avec plus de 5 personnes
2. quelle destination ?
Plutôt France ou à l’étranger?
Il s’agit ici de noter votre lecture en fonction de sa « nationalité »:
auteur français ou étranger
histoire qui se passe en France ou à l’étranger
On peut même sous catégoriser pour noter le pays pour avoir le circuit touristique mondial nos vacances à la fin du mois d’août.
3. quel paysage?
Ville ou campagne? Mer ou Montagne? en fonction du lieu précis de l’histoire avec la même possibilité de dresser à la fin du mois d’août le circuit touristique national de nos vacances
4. au menu?
Découverte gastronomique ou comme d’habitude?
lecture sans rapport avec la nourriture
nourriture fort présente (dans le titre ou dans l’histoire)
Plutôt sucrée ou salée?
5. activités?
Pendant les vacances vous préférez :
ne rien faire et vous détendre ? (activités détente dans l’histoire)
faire des visites culturelles et historiques? (romans dont les histoires se passent à des époques passées, connotation culturelle ou historique dans le titre))
faire des activités sportives ? (rythme très dynamique du roman, multiples meurtres dans l’histoire)
6. envie d’y retourner ou pas?
Changer de de lieu tous les ans ou retourner plusieurs fois au même endroit?
one shot : tome unique (au moment de la lecture) ou tome 1 d’une série que vous n’avez pas aimé et qui fait que vous n’y retournerez pas
on en redemande : tome d’une série que vous aimez.
Chaque roman peut bien évidemment permettre de cocher plusieurs cases.
Pour avoir des idées de lectures qui entrent dans ce genre, je vous encourage à aller voir sur Babelio car il y a une longue liste de romans qui entrent dans la catégorie des softy murders.
J’ai publié sur ma chaîne Youtube une vidéo explicative et où je vous montre ma PAL pour ce challenge (ici)
Rendez-vous fin août pour le bilan de nos vacances.
J’espère que ce challenge vous plaira et que vous serez nombreux à y participer. Venez me dire en commentaire s’il vous tente, si vous y participez. Le # à utiliser sur instagram est #softymurderschallenge.
Le tatoueur d’Auschwitz de Heather Morris paru chez City éditions le 16.05.2018 – 272 pages
Résumé :
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde. L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au coeur de l’enfer.
Mon avis :
La période de la seconde Guerre Mondiale est une période chère à mon coeur en littérature et je lis tous les romans que je peux trouver qui traitent de ce sujet. Alors quand Le tatoueur d’Auschwitz est sorti il a aussitôt atterri dans ma pile à lire.
Le titre laissait penser qu’on allait découvrir la vie et surtout les sentiments de cet homme qui avait dû marquer ses compatriotes des horribles numéros qui leur rappelleraient toute leur vie par où ils étaient passé. Sauf que le titre est trompeur, il ne s’agit pas ici de savoir qui était le tatoueur d’Auschwitz mais de découvrir comment Lale et Gita se sont rencontrés et comment ils ont vécu leur vie amoureuse pendant cette triste période.
Lale, un déporté, est chargé de marquer à jamais les détenus qui, comme lui, se retrouvent à Auschwitz mais il aurait pu être balayeur ou cuisinier cela aurait été pareil vu qu’on n’a aucune information sur son ressenti d’avoir à accomplir cette sinistre tâche. Un jour, il voit Gita une déportée comme lui et en tombe immédiatement amoureux. C’est leur histoire que l’autrice nous raconte et selon moi ce roman aurait pu s’intituler Lale & Gita tout simplement. Moins accrocheur et moins vendeur, certes, mais tellement plus conforme à la réalité de ce roman.
Ce roman a été critiqué pour son côté trop romancé et force est de reconnaître qu’il ne reflète absolument pas, selon moi, ce qui se passait dans les camps de la mort. Tout est trop superficiel, facile, rapide sans aucun approfondissement des personnages. Je n’ai ressenti aucune empathie pour les deux personnages, certaines scènes sont complètement incroyables tant elles sont peu crédibles et cette histoire entre cet homme et cette femme, sympathique au demeurant, aurait pu être transposée dans un autre univers que cela n’aurait pas dérangé la lecture.
On ne ressent aucune tension, aucune peur, liée à l’endroit où l’histoire se passe.
J’attendais d’en apprendre beaucoup plus sur ce fameux tatoueur, cet homme qui doit inscrire les numéros sur la peau de ces compatriotes et les sentiments que cette horreur provoquait en lui. Je n’ai rien eu de tout ça dans le roman alors qu’en faisant des recherches sur internet je suis tombée sur des interventions de l’autrice elle-même, beaucoup plus explicites sur les sentiments de Lale et que j’aurais tellement aimé lire dans ce roman.
Cet homme, le tatoueur du camp de concentration le plus tristement célèbre, a gardé son secret en sécurité en pensant à tort qu’il avait quelque chose à cacher. Les horreurs de survivre près de trois ans dans un camp de concentration lui ont laissé une vie de peur et de paranoïa. L’histoire a mis trois ans à démêler. L’autrice a dû gagner sa confiance et il a fallu du temps avant qu’il ne soit prêt à se lancer dans l’auto-examen approfondi que certaines parties de son histoire exigeaient. Il craignait d’être considéré comme un collaborateur nazi. Garder le secret, ou ce qu’il a décrit comme un fardeau de culpabilité, protégerait sa famille.
Etre le tatoueur signifiait qu’il était « un pas plus loin de la mort que les autres prisonniers » et il a reçu un certain nombre d’avantages tels qu’une chambre simple, des rations supplémentaires et du temps libre une fois son travail terminé. Cette situation « privilégiée » et la façon dont il devait vivre avec n’est pas abordée dans ce roman. Ce roman n’est finalement qu’une romance sur fond très léger de seconde guerre mondiale et même si la fin est un peu plus tendue et prenante, cela n’aura pas suffit à modifier mon ressenti.
Bref, une lecture sympathique si on ne regarde que l’histoire entre Lale et Gita mais pas du tout celle que j’attendais au vu du titre choisi.
D’origine anglophone, le terme VLOG désigne un contenu de communication à vocation de carnet, de journal ou d’agenda, réalisé sur support vidéo. C’est une succession de mini-reportages spontanés, généralement postés sur réseaux sociaux. C’est un format que j’aime beaucoup regarder sur Youtube mais uniquement dans les domaines qui m’intéressent, à savoir la lecture bien sûr et le tricot. Je trouve cela plus naturel et spontané que les vidéos classiques.
Echanger au fur et à mesure de mes lectures, commencer à exposer mon ressenti en cours de lecture me plaît bien et c’est pourquoi je me suis lancée il y a quelques temps dans cette aventure qu’est le vlogging, j’enregistre des VLOGS uniquement consacrés à la lecture que je mets en ligne en général tous les samedis. Avec cette particularité en ce qui me concerne d’être confortablement assise dans mon canapé, sans autres morceaux ce vie, pour discuter de mes lectures … avec mon téléphone 😉
Parce que je ne vis pas pour créer du contenu sur Youtube, je ne me filme pas quand je marche dans la rue, ni dans les librairies où je peux aller, j’enregistre juste des séquences où je parle de mes lectures, de mes craquages livresques, de mes réceptions de livres et j’y glisse, souvent, du blabla mais toujours sur les livres et la lecture en général.
Ma chaîne est par ici et mon dernier VLOG en ligne est ici. Si cela vous intéresse, passez me faire un petit coucou, ça me fera plaisir et n’hésitez pas à laisser un commentaire pour que l’on puisse échanger et papoter 😉
…Et pour le pire de Noël Boudou – éditions Taurnada – 13.05.2021 – 250 pages
Résumé :
Bénédicte et Vincent auraient pu vieillir paisiblement ensemble. Malheureusement, le destin en a décidé autrement, il y a vingt ans… Vingt ans. Vingt ans à attendre… à attendre que les assassins de sa femme sortent de prison. Depuis vingt ans, Vincent Dolt n’a qu’une seule idée en tête : venger sa douce Bénédicte… Depuis vingt ans, seule la haine le maintient en vie. Mais une vengeance n’est jamais simple, surtout à 86 ans. Il a vécu le meilleur, il se prépare au pire…
Mon avis :
Noël Boudou est un auteur que j’ai découvert avec la lecture de son précédent roman, Benzos, paru en 2019 chez Taurnada, et que j’avais beaucoup aimé tant pour la plume de l’auteur que pour l’intrigue très bien menée . Alors quand Joël des éditions Taurnada m’a proposé de découvrir son nouveau roman, je n’ai pas hésité une seconde…et je ne regrette absolument pas (comme d’habitude avec les romans de cette maison d’édition) car …Et pour le pire a été un coup de coeur.
Dès les premières pages on s’attache au personnage de Vincent Dolt, ce vieux monsieur de 85 ans qui vit reclus, isolé dans sa maison avec son chien Bill depuis plus de vingt ans après que sa femme, Benedicte, ait été sauvagement assassinée. Les émotions qui nous étreignent à la lecture de ce qui s’est passé il y a vingt ans, la détresse de Vincent qui a perdu celle qu’il aimait, attrapent le lecteur par le coeur et il est impossible de le quitter. Il rumine sa haine, il attend depuis 20 ans que ceux qui lui ont pris ce qu’il avait de plus cher à son coeur sortent de prison pour pourvoir régler ses comptes, il est cynique, son regard sur la vieillesse est truculent, il nous fait sourire souvent par ses petites réflexions. Il m’a énormément fait penser à Clint Eastwood dans le film Gran Torino, c’est lui que j’ai vu dans ma tête pendant toute ma lecture. Bref, ce personnage est tellement attachant et les émotions tellement fortes dès le début que lâcher ce roman est complètement impossible.
Et si le résumé laisse à penser que cette histoire va être cousue de fil blanc, il ne faut absolument pas se fier aux apparences car l’auteur a parfaitement maitrisé l’art des révélations et des rebondissements qui font qu’on a l’impression d’être une boule de flipper, on se prend des taquets qui nous retournent et pimentent cette lecture et lui font prendre une tournure inattendue et surprenante mais tellement addictive. On est complètement pris dans l’histoire et on la dévore pour savoir comment tout cela va finir.
C’est violent, sombre, très émouvant et très bien construit, une très belle réussite. J’ai tout adoré dans cette lecture, tant les personnages forts, les pointes d’humour, les rebondissements qui amènent de la complexité et de la densité à cette intrigue qui se révèle passionnante du début à la fin.
Cette lecture a été un coup de coeur, il est disponible en librairie à partir d’aujourd’hui et je ne peux que vous conseiller de découvrir Vincent Dolt, vous l’aimerez à coup sûr.
Je remercie encore une fois Joël des éditions Taurnada pour sa confiance
Ca fait (trop) longtemps que je n’ai rien publié ici…manque de temps, perte de motivation, préférence pour d’autres réseaux, les raisons sont nombreuses mais ce blog que j’aime, je n’ai pas envie de le laisser à l’abandon, d’autant plus que malgré l’absence de publication, des visiteurs arrivent quand même ici, ce qui me laisse penser que les blogs ont toujours leur utilité.
Une réflexion sur ma vie sur les réseaux s’est donc imposée à moi, d’autant plus qu’en ce moment cette question du « rendement livresque » est apparemment au centre des questionnements de beaucoup de booktubeurs, instagrammeurs et autres « créateurs de contenus » en rapport avec les livres. (je déteste les mots que j’ai mis en gras et italique mais je n’ai pas trouvé d’autres termes). J’ai donc décidé de faire un article sur ma vie de lectrice et sur les réseaux qui vous permettra également me connaître un peu mieux.
Les débuts de ma vie de lectrice
Je lis depuis mon plus jeune âge, en tous cas depuis aussi longtemps que je m’en souvienne. J’ai vécu pendant toute ma jeunesse à la campagne, dans un petit village loin de tout, et il faut bien dire que la lecture s’est imposée comme une activité très ludique pour passer le temps. Je dévorais les romans policiers tels que Le club des cinq, Alice Détective, Michel Thérais. Ma mère était bien souvent dégoûtée car un roman acheté le matin était bien souvent fini dès le soir même. C’est face à cette boulimie livresque qu’elle m’a inscrite à la bibliothèque où je pouvais emprunter tous les livres que je voulais. Un nouveau monde s’est alors ouvert à moi et mon amour pour la bibliothèque est resté intact pendant de très nombreuses années.
A l’adolescence, j’ai découvert les romans d’amour, les fameux romans de la collection Harlequin que ma mère cachait dans sa table de nuit et que je piquais pour les lire en cachette. Le schéma m’étant très vite apparu répétitif et prévisible j’ai abandonné ces romans pour ceux de Barbara Cartland, dont les romans d’amour se déroulant durant l’époque victorienne m’ont passionnée et fait passer de très bons moments de lecture.
Au lycée, ce sont les classiques qui ont rythmé ma vie de lectrice. La dame du CDI était scotchée, c’était la première fois de sa carrière qu’elle devait créer une 2ème fiche emprunteur à une élève de seconde. Bon en même temps j’avais 45 minutes de bus le matin et le soir que je mettais à profit en dévorant des romans tels que L’écume des jours de Boris Vian, Crime et chatiment de Fiodor Dostoïevski, Madame Bovary de Gustave Flaubert, Jane Eyre de Charlotte Brontë et tant d’autres encore.
Pendant cette même période, le genre policier, cher à mon coeur, a pris de plus en plus de place dans ma vie de lectrice. Les romans de Mary Higgins Clark, puis ceux de Harlan Coben sont devenues mes lectures principales même si d’autres lectures trouvaient grâce à mes yeux. C’est aussi à cette époque que j’ai découvert Stephen King dont je dévorais les romans, à la lumière tombante du soir au camping pendant les vacances estivales.
La faculté et le début de ma vie professionnelle ont été des périodes sans lecture, ma vie étant occupée à d’autres préoccupations. Mais cela ne dura que peu de temps et la lecture a fini par reprendre une très grande place dans ma vie pour ne plus jamais disparaître. Je lisais à ce moment là de ma vie uniquement des polars et des thrillers, seul genre qui me passionnait et m’embarquait.
Comment je suis devenue une lectrice éclectique
A force de me cantonner à un seul genre, j’ai fini par me lasser et par ne plus apprécier mes lectures, trouvant les schémas toujours sensiblement identiques. Aussi, pour ne pas me dégoûter complètement du genre, j’ai intégré progressivement d’autres genres à mes lectures. La bibliothèque a eu une grande importance à ce moment là car emprunter mes lectures m’a permis d’oser différentes lectures vers lesquelles je ne serais pas allée si j’avais dû acheter les romans. C’est à cette époque que j’ai découvert la Fantasy et le genre Young Adult. Les histoires de bestioles en tous genres, vampires, loups-garous m’ont embarquée dans un univers complètement différent que j’ai pris énormément de plaisir à découvrir.
Pour diversifier encore plus mes lectures, je me suis tournée également vers la littérature contemporaine, en commençant par des romans très axés sur la période de la seconde guerre mondiale, période que j’affectionne particulièrement (je ferai un jour un article spécial car même là mon parcours livresque a évolué).
Cette diversification avait pour but de pouvoir alterner les genres pour les apprécier chacun à leur juste valeur, sans avoir encore à l’esprit ma précédente lecture, qu’elle soit bonne ou mauvaise.
Ma vie sur les réseaux sociaux
J’ai découvert les blogs quand j’étais enceinte de ma fille en 2010 et là je vais vous raconter une histoire un peu longue (que je suis allée récupérer sur mon tout premier blog 😉 )
Un jour de septembre 2010, enceinte de 7 mois, la sciatique a eu raison de ma capacité à aller travailler et je me suis retrouvée au repos forcé avec comme seule activité possible, la lecture. Et pour choisir un bon livre, quel autre moyen que de feuilleter mon magazine littéraire préféré, Lire. En l’ouvrant, confortablement installée dans mon canapé, mes yeux se posèrent alors sur une étrange publicité en double page :
Ni une ni deux, je me suis aussitôt inscrite sur ce site MyBoox (qui n’existe plus aujourd’hui malheureusement). J’y ai rentré les livres que j’avais lus et je me suis lancée dans la rédaction d’avis sur mes lectures. Autant dire que mes premiers essais ne furent pas très travaillés, et je n’atteignais même pas le nombre d’avis positifs me permettant d’être en finale. Mais ma découverte du monde des chroniques littéraires de lecteurs par le biais de ce site m’a entraînée, au gré de mes clics sur des profils de lecteurs, vers la découverte d’autres sites littéraires tels que livraddict et Babelio où j’ai décidé de m’inscrire sous le pseudo de Tigrou4145 (pour le cas où mes avis n’intéresseraient personne) et enfin vers la blogosphère avec la création en janvier 2011 de mon tout premier blog Tigrou4145’s chroniques (le nom est complètement débile mais à l’époque c’était celui que je voulais pour garder l’anonymat)
Il m’aura fallu participer aux deux concours organisés les deux années suivantes pour enfin atteindre le graal, la 2ème année : un an de lecture, 4 livres par mois pendant un an. Autant vous dire que ma PAL a pris une claque monumentale car je continuais à emprunter beaucoup en bibliothèque suivant un adage très personnel selon lequel les livres qui m’appartiennent je peux les lire quand je veux.
Voilà j’étais arrivée sur la blogosphère et j’y prenais goût, à tel point qu’en 2013 j’ai créé un second blog plus en adéquation avec ce que je voulais. Le parloir littéraire est né parce que le nom correspondait mieux à l’univers livresque que je voulais.
A cette époque là, les blogs étaient The moyen de s’exprimer sur ses lectures, de publier des avis et d’espérer se faire repérer par une maison d’édition pour recevoir les fameux SP, ces livres que les maisons d’édition envoient aux blogueurs en échange de chroniques sur les blogs. C’était le graal et j’en rêvais….mais cela ne s’est pas fait. J’ai créé d’autres blogs, me cherchant encore dans ce qui me correspondait le mieux. Jusqu’à la création de ce blog qui me correspond parfaitement et que j’aime même si je ne l’alimente pas de façon régulière.
Car il faut dire que gérer un blog est très consommateur de temps. Entre la rédaction d’un article, la mise en page qu’on veut toujours jolie, la publication et la mise en avant sur les réseaux et différents sites, on y passe un temps fou….un temps qu’on pourrait passer à lire… pour au final être parfois blasé de voir que tous nos efforts ne sont pas récompensés comme on l’espérait (peu de visites, pas ou peu de commentaires). On ne va pas se le cacher, c’est démotivant de passer du temps à faire tout ça quand derrière le résultat attendu n’est pas au rendez-vous.
Ma vie aujourd’hui sur les réseaux
Instagram, son instantanéité, la rapidité, la facilité d’utilisation avec son téléphone, le plus grand nombre d’échanges grâce aux commentaires, est devenu mon réseau social de prédilection, celui où je suis la plus active. J’aime partager mes avis, essayer de prendre des photos assez jolies même si je ne suis pas une pro, j’aime lire les avis des autres lecteurs et je peux vous dire que la perte de contrôle totale de ma PAL est due en grande partie à ce réseau. Voir les avis des autres, tous ces livres qui défilent sur mon feed, j’ai envie de tout lire et du coup j’achète, parfois de façon compulsive, tous les romans qui me font envie…pour qu’ils attendent ensuite dans ma PAL.
La discussion du moment sur le « rendement livresque et le rythme de lecture » qui circule sur les réseaux tend à s’interroger sur notre (sur)consommation livresque motivée par la nécessité de publier sur Instagram. Il est clair qu’Instagram a eu une influence sur ma frénésie d’achat mais pas dans le but de publier sur Instagram puisque pour moi Instagram est un moyen de partager ma passion et mes avis sur mes lectures. Je suis passionnée de lecture, je lis et je partage sur Instagram. Pas l’inverse. Publier sur Instagram n’est pas mon but et la lecture et le partage d’avis les moyens d’avoir du contenu à publier. Mais il est clair que mes achats livresques sont très fortement influencés par les avis vus sur Instagram. Ma PAL est devenue complètement hors de contrôle et je dois agir la dessus car outre que la place va commencer à me manquer, trop de livres sont en attente d’être lus depuis trop longtemps.
Youtube me faisait de l’œil depuis longtemps, j’adore regarder les points lecture, les book haul, TAG et autres vidéos livresques des booktubeurs. J’avais peur de me lancer, déjà parce que je déteste ma voix en vidéo, et parce que je me sentais moins à l’aise à l’oral qu’à l’écrit. Et puis j’ai fait quelques vidéos IGTV sur Instagram que j’ai bien aimées faire. Sauf que sur Instagram on est limité à 15 minutes et que c’est parfois trop court (je suis très bavarde, il n’y a qu’à voir la longueur de cet article). Les VLOGS sont des formats de vidéo qui me plaisent beaucoup parce que le principe d’enregistrer des séquences de vidéo qu’on met ensuite bout à bout pour en faire une vidéo unique me plait énormément. J’aime échanger au fur et à mesure de ma lecture et je ne peux pas le faire sur Instagram car les stories sont trop compliquées à gérer pour moi.
Je me suis donc lancée récemment sur Youtube (lien ici) en publiant des VLOGS (le dernier ici) que j’enregistre du lundi au vendredi et où je peux parler de ma lecture en cours au fil des jours, donner mon avis final et montrer les livres qui arrivent dans ma PAL. C’est un format qui me convient bien même si je ne suis pas sûre qu’on puisse parler vraiment de VLOG puisque je suis assise tranquillement sur mon canapé et que je parle à mon téléphone ;-). Je prends plaisir à tourner les séquences et à parler de mes lectures en cours de route (même si du coup l’échange est limité puisque je parle toute seule à mon téléphone mais au moins je peux formuler mon ressenti et ça m’aide pour la rédaction de mon avis final) et je trouve que cela complète bien mon compte Instagram où je mets mes avis en fin de lecture.
J’étais partie dans l’idée de laisser tomber le blog mais je me suis rendue compte qu’il y avait quand même des gens qui venaient lire mes articles et que finalement laisser une trace écrite sur ce blog était quand même utile et pouvait apporter quelque chose. Moi la première quand je veux des avis sur un livre je tape le titre dans Google et même si Babelio arrive en bonne position et permet de voir de nombreux avis d’un seul clic, j’aime faire défiler les résultats Google et cliquer sur des articles de blog. Il faut juste que je retrouve un rythme et une organisation qui me permette de gérer le tout.
En attendant de voir de nouveaux articles publiés sur ce blog, vous pouvez toujours suivre mes avancées livresques soit sur Instagram (sandrine_bouquine) soit sur Youtube en regardant mes VLOGS
Si vous êtes arrivés jusque là merci de m’avoir lue jusqu’au bout, n’hésitez pas à me laisser un commentaire pour me dire si cet article vous a plu… ou pas, pour me dire quel est votre rapport aux réseaux sociaux, bref pour échanger tout simplement.
Le lendemains de Mélissa Da Costa paru chez Albin Michel le 26.02.2020 et disponible chez Le livre de poche depuis le 3.02.2021 – 352 pages
Résumé :
Ce que la vie prend, elle le redonne aussi.
Amande ne pensait pas que l’on pouvait avoir si mal. En se réfugiant dans une maison isolée en Auvergne pour vivre pleinement son chagrin, elle tombe par hasard sur les calendriers horticoles de l’ancienne propriétaire des lieux. Guidée par les annotations manuscrites de Madame Hugues, Amande s’attelle à redonner vie au vieux jardin abandonné. Au fil des saisons, elle va puiser dans ce contact avec la terre la force de renaître et de s’ouvrir à des rencontres uniques. Et chaque lendemain redevient une promesse d’avenir.
Mon avis ;
L »année dernière, j’avais découvert cette autrice avec Tout le bleu du ciel et cette lecture avait été merveilleuse. Les lendemains son second roman venait de sortir en grand format et même si j’avais très envie de le lire, ma maniaquerie des mêmes formats m’avait poussée à attendre la sortie en poche….mais ne voyant rien venir, quand je suis tombée il y a peu de temps sur le grand format d’occasion, j’ai craqué. Et j’ai profité de sa sortie, en ce mois de février, chez Le livre de poche, pour le sortir de la PAL. Et une nouvelle fois cette lecture a été merveilleuse.
Cette autrice est exceptionnellement douée pour faire passer les émotions dans sa plume et dans ses histoires qui peuvent paraître « simples » mais qui en fait sont très profondes. Ici il est question du deuil et de la façon dont chacun le vit. . Amande a vécu un drame qui l’a anéantie et qui l’a poussée à tout quitter pour s’isoler dans une vieille maison loin de tout en pleine nature et laisser libre cours à son chagrin.
« Il n’y a plus d’heures. Il n’y a plus de dates. Désormais, il n’existe que des prochainement, des plus tard. Plus de jours, plus de nuit non plus. Juste moi dans cette maison silencieuse et mon chagrin ».
On est page 19 et autant vous dire j’étais déjà embarquée, attachée à Amande et triste pour elle. Et puis cette vie toute simple qui défile jour après jour, petit pas par petit pas, en cultivant ce jardin en friche pour lui redonner sa beauté d’antan saura-t-elle sauver Amande, la faire reprendre goût à la vie? . J’ai adoré cette histoire, suivre Amande dans son cheminement, se laisser apprivoiser par un chat, faire des tartes aux pommes, des choses toutes simples mais qui m’ont énormément plu. On ne s’ennuie jamais, c’est un vrai bonheur de vivre avec Amande au milieu de la nature et d’espérer pour elle un avenir plus apaisé et une renaissance, un monde fait à nouveau de beaux lendemains. . Tout en douceur, avec une plume magnifique, fluide et très porteuse d’émotions, l’autrice nous emmène en pleine nature au milieu des fleurs et des arbres où il est question de » faire renaître la vie sur une terre stérile et depuis longtemps abandonnée « . Et c’était superbe. . J’ai été conquise par cette lecture et je vous conseille vivement de partir à votre tour avec Amande dans sa maison au fin fond de la campagne. Vous ne serez pas déçus par le voyage.