Quoiqu’on en dise, on a tous des à-priori, des idées qu’on se fait avant de lire une livre ou sur un genre de lecture. Mais faut-il se cantonner à ces idées préconçues sans chercher à vérifier si elles sont réelles ou seulement des « illusions »? Et surtout, nos à-priori nous autorisent-ils à juger les autres ?
Alors de quels à-priori parlons-nous? De ceux du genre « lire du Lévy ou du Musso c’est nul, c’est pas vraiment de la lecture » ou encore « ton avis ne vaut rien parce tu lis du Young adult« ….D’abord on ne dit pas c’est nul mais je n’aime pas et comme tous les goûts sont dans la lecture, chacun lit ce qui lui plait.
Comme Guillaume Gallienne l’a dit dans le magazine Lire n°437 du mois de juillet « La lecture quelle qu’elle soit est bénéfique, que ce soit Stendhal, Philip Roth ou Marc Lévy« . Je ne peux qu’approuver cela car après tout ce qui compte c’est de lire et d’y trouver du plaisir, quoiqu’en pensent les autres.
En ce qui me concerne, je n’ai jamais « critiqué » Marc Lévy puisque jusqu’à très récemment, je ne l’avais jamais lu… et après avoir lu Et ci c’était vrai, force m’a été de constater que c’était agréable à lire et intéressant à tel point que je retenterai l’expérience. Et cet été, dans le cadre du challenge Livra deux pour PAL addict de Livraddict, c’est Musso que je vais découvrir avec La fille de papier.
Tout ça pour dire que quoiqu’on lise, du moment que cela nous plaît et qu’on y trouve notre compte, je trouve vraiment nullissime de voir les lecteurs de ces auteurs être jugés et critiqués parce que ils ont le « malheur » d’apprécier. Et cela vaut pour tout, même les genres qui font fureur en ce moment comme le Young Adult ou les romans érotiques.
Ensuite je pense qu’il faut savoir dépasser ses à-priori.
Il m’arrive que des auteurs me proposent de ire leur roman et très souvent j’accepte, à condition bien entendu que le résumé m’intéresse, comme je le serai par un roman publié par une maison d’édition connue et reconnue. Et je me suis rendue compte dernièrement que je pouvais être victime d’à-priori négatif. Voici mon expérience :
Une auteure m’avait demandé de lire son livre et parce que le résumé me tentait, j’ai accepté. Sauf que par la suite, sans que je puisse me l’expliquer, m’est venue la désagréable sensation que j’allais lire un roman « sans légitimité » parce auto-publié et non préalablement « validé » par une maison d’édition. Un peu comme la blogueuse de Onirik qui explique qu’elle qu’elle aime lire les livres de poche entre autres parce qu’elle est sûre qu’ils sont bons (puisqu’ils sont publiés en poche) (cf Mes petites réflexions n°1). Seuls les livres publiés par les maisons d’éditions connues et reconnues seraient des livres méritant d’être lus. Ouh le vilain à-priori !!!! … auquel je ne me suis pas arrêté. Et heureusement car après avoir fini le roman en question (L’élément 119 de Cara Vitto) mon à-priori débile avait complètement disparu et j’étais ravie d’avoir pu découvrir un roman aussi intéressant.
D’ailleurs, avant d’être des romans publiés par des grandes maisons d’édition, les romans sont tous les œuvres d’un auteur et alors pourquoi seule la publication par une « vrai » maison d’édition donnerait la qualité d’auteur à celui qui a écrit un livre. Je crois d’ailleurs que parfois c’est le succès d’un livre auprès des lecteurs qui l’ont découvert par des voies atypiques qui incite les éditeurs classiques à publier ledit roman. Il me semble que c’est ce qui est arrivé à Céline Landressis avec sa saga Rose Morte, dont j’ai adoré le tome 1 soit dit en passant, puisqu’elle avait fait découvrir les chapitres de son premier tome sur son site internet avant d’être publiée par les éditions HSN au regard du succès fulgurant de son roman.
En fait, avoir des à-priori/préjugés/jugements n’est pas un problème, là où cela devient dérangeant, à mon sens, c’est quand on reste campé sur cette position sans essayer de dépasser ce sentiment.
Je suis bien curieuse de connaître votre avis sur la question alors n’hésitez pas à m’en faire part.