
J’ai découvert la plume de Robert Jackson Bennett avec la lecture du premier tome de sa nouvelle trilogie Les maîtres enlumineurs que j’ai énormément aimé. J’ai bien évidemment la suite Le retour du Hierophante dans ma PAL mais j’avais aussi envie de découvrir les autres romans de l’auteur alors quand je suis tombée sur American Elsewhere à la médiathèque je me suis dit que c’était la bonne occasion, surtout à la veille de mes vacances. Et j’ai énormément aimé cette lecture.
Mona est une jeune quadragénaire qui, à la mort de son père, découvre qu’elle a hérité d’une maison ayant appartenu à sa mère décédée quand elle était petite, dans une petite ville du Nouveau-Mexique, Wink. Mona décide donc de s’y rendre pour comprendre qui était sa mère, pourquoi elle possédait cette maison dont elle n’avait jamais entendu parler. Et c’est le début d’une aventure plutôt bien ficelée qui m’a emportée pendant plus de 750 pages sans que je ne m’ennuie un seul instant. Certains lecteurs ont relevé des longueurs dans la première moitié mais pour moi cette longue partie pose l’ambiance très mystérieuse de cette ville et prépare le lecteur à ce qui va suivre. Wink est une petite ville qui ne figure sur aucune carte, elle a été créée pour accueillir un laboratoire assez mystérieux et les habitants sont quelque peu bizarres. Cette petite ville d’apparence si calme cache quelque chose, mais quoi?
Cette lecture m’a fait penser aux romans de Stephen King que je lisais quand j’étais jeune, la mise en place progressive d’une certaine ambiance où tu sais que des choses vont se passer et qu’elles ne seront pas naturelles. Il y a beaucoup de personnages qu’on suit et si c’est un peu perturbant au départ, quand tous les wagons se raccordent dans la deuxième moitié, que le rythme s’accélère, la lecture devient complètement addictive et on a vraiment envie de savoir comment tout va se terminer. L’aspect fantastique est bien amené, il est bien présent sans être trop obscure ce qui fait de ce roman une bonne idée pour se lancer dans le genre Fantastique. Il suffit de se laisser porter car l’auteur nous prend vraiment par la main, donnant des éclairages au fur et à mesure tout en maintenant le mystère.
Et le thème caché derrière cette lecture est très intéressant et offre une belle réflexion sur la vie.
Bref, j’ai beaucoup aimé cette lecture qui confirme mon attrait pour la plume de l’auteur, fluide, très accessible et facile à lire qui permet d’avaler près de 800 pages sans s’en rendre compte. Si vous n’avez pas peur de lire des briquasses, je vous invite fortement à faire le voyage jusqu’à Wink, aux côtés de Mona, vous vivrez une belle aventure.