POLARS/THRILLERS

Comme de longs échos – Elena Piacentini

comme de longs echos

Comme de longs échos – Elena Piacentini- Editions Fleuve noir – 24 août 2017 – 288 pages – 19.90 €

 Résumé :

 » Partout, les monstres sont chez eux… « 
Vincent Dussart est sûr de son coup.
Ce break imposé par sa femme va prendre fin aujourd’hui. Il n’a rien laissé au hasard. Comme toujours.
Confiant, il pénètre dans la maison de son épouse. Le silence l’accueille. Il monte les escaliers. Puis un cri déchire l’espace. Ce hurlement, c’est le sien. Branle-bas de combat à la DIPJ de Lille. Un mari en état de choc, une épouse assassinée et leur bébé de quelques mois, introuvable. Les heures qui suivent cette disparition sont cruciales. Le chef de groupe Lazaret et le capitaine Mathilde Sénéchal le savent.
Malgré ses propres fêlures, ou peut-être à cause d’elles, Sénéchal n’est jamais aussi brillante que sous la pression de l’urgence. Son équipe s’attend à tout, surtout au pire. À des milliers de kilomètres, un homme tourne en rond dans son salon. L’écran de son ordinateur affiche les premiers éléments de l’affaire. Ce fait divers vient de réveiller de douloureux échos…

Mon avis :

Comme de longs échos est un excellent polar français…une enquête extrêmement bien construite, un récit très immersif aux côtés des enquêteurs sur un rythme allant crescendo vers un dénouement très bien amené.

Je ne connaissais pas cette auteure et c’est complètement par hasard que je suis tombée sur ce titre dans les rayonnages de la bibliothèque…grand bien m’en a pris car j’ai été conquise tant par la plume de l’auteure que par l’intrigue qu’elle nous a offerte dans ce polar passionnant.

Un peu dans la même veine que Fred Vargas, Elena Piacentini nous offre un récit policier très descriptif, au rythme assez lent. C’est du coup un récit très immersif où le lecteur se retrouve happé aux côtés des enquêteurs, vivant avec eux les découvertes, les interrogatoires et c’est très plaisant. On a vraiment l’impression de vivre l’enquête policière. Tout se déroule de manière cohérente, pas de rebondissement avec des révélations surprises ou des mises en rapport rapides qui mènent les enquêteurs sur la piste du/des coupables. Tout se tient, c’est très bien ficelé et le lecteur est complètement conquis.

Et en plus d’une intrigue extrêmement bien menée, l’auteure nous offre un savant mélange entre l’enquête et la vie personnelle des enquêteurs qu’on apprend à connaître au fil des pages . Elle a su trouver le juste équilibre qui fait qu’on prend plaisir à découvrir les personnages dans leur vie personnelle et dans leurs relations avec les autres tout en ne perdant jamais de vue l’enquête policière qui reste prépondérante. L’héroïne, le capitaine Mathilde Sénéchal, est une jeune femme bien mystérieuse dont on découvre les failles au fil des pages et dont on devine un passé mouvementé. Elle est une enquêtrice attachante et intelligente qui mène cette enquête de main de maître. D’autres personnages plus secondaires prennent place dans cette enquête et apportent leur contribution à la résolution de l’énigme.

Bref, pour une première découverte de cette auteure c’est une très belle réussite et je ne peux que vous encourager, si ce n’est pas déjà fait, à découvrir cette auteure. En tous cas moi je vais lire d’autres de ses romans avec grand plaisir.

Pour finir un petit mot sur l’auteure :

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Auteur et scénariste, Elena Piacentini est née à Bastia et vit à Lille, comme les héros de ses romans. Leoni, le commandant de police à la section homicide de la PJ, qu’elle a créé en 2008, a été finaliste des sélections du prix des lecteurs Quai du polar/20 minutes et du grand prix de littérature policière pour l’une de ses aventures (Des forêts et des âmes, Au-delà du raisonnable, 2014 ; Pocket, 2017). Inspiré d’un fait divers, Comme de longs échos met en selle une nouvelle héroïne : Mathilde Sénéchal à la DIPJ de Lille. Il a été couronné dès sa sortie par le prix Transfuge du meilleur polar français.

THRILLER

La veuve – Fiona Barton

la veuve image

Thriller de 409 pages publié par les éditions Fleuve Noir le 12.01.2017

C’est un thriller très particulier qui laisse un goût amer à la fin. Ca se lit bien, c’est addictif et même j’avais deviné certaines choses j’ai pris du plaisir à lire cette histoire mais j’attendais plus de la fin. Un bon thriller mais pas transcendant.

De quoi ça parle :

La vie de Jane Taylor a toujours été ordinaire. Un travail sans histoire, une jolie maison, un mari attentionné, en somme tout ce dont elle pouvait rêver, ou presque. Jusqu’au jour où une petite fille disparaît et que les médias désignent Glen, son époux, comme LE suspect principal de ce crime. Depuis ce jour, plus rien n’a été pareil. Jane devient la femme d’un monstre aux yeux de tous. Les quatre années suivantes ressemblent à une descente aux enfers : accusée par la justice, assaillie par les médias, abandonnée par ses amis, elle ne connaît plus le bonheur ni la tranquilité, même après un acquittement. Mais aujourd’hui, Glen est mort.
Fauché par un bus. Ne reste que Jane, celle qui a tout subi, qui pourtant n’est jamais partie. Traquée par un policier en quête de vérité et une journaliste sans scrupule, la veuve va-t-elle enfin délivrer sa version de l’histoire ?

Mon avis :

Le problème avec les thrillers, c’est qu’à force d’en lire on imagine tous les scénarios possibles et on peut être déçus quand le final n’est pas à la hauteur de ce que l’on attendait. Le titre et le résumé de ce thriller font de Jane Taylor, le pilier central, celui autour duquel toute l’histoire tourne. Elle est celle qui sait, celle qu’on va tenter de faire parler pour connaître enfin le fin mot de cette terrible histoire d’enlèvement….Et vous en parler sans trop en dire est aussi un challenge. Allons-y!!

Le style est simple et fluide ce qui rend la lecture aisée. L’alternance des chapitres consacrés aux 3 personnages dynamise le récit et les allers/retours entre 2010 le moment présent du roman et 2006 là où tout a commencé permettent d’immerger complètement le lecteur dans cet univers glauque. En effet, les histoires d’enfants enlevés par des pédophiles sont toujours sources de malaise pour le lecteur.

En alternant les points de vue de la veuve, de la journaliste et de l’enquêteur, l’autrice attire le lecteur dans une toile d’araignée où chaque fil est une piste, une question, une idée qui irrémédiablement entraînent le lecteur vers la fin. C’est plaisant à lire, c’est addictif, on a envie de savoir et on enchaîne les pages avec impatience et envie.

Sauf que la fin d’un thriller est tellement attendue que la déception est parfois au rendez-vous quand elle n’est pas à la hauteur des attentes du lecteur. Et c’est ce qui s’est passé pour moi. J’ai beaucoup aimé toute ma lecture, je me suis posée beaucoup de questions, j’ai émis plein d’hypothèses et même en découvrant le fin mot de cette histoire j’imaginais un truc étonnant et j’ai été déçue d’être déçue. La fin est cohérente, elle colle bien avec toute l’histoire mais j’attendais autre chose.

Bref, c’est un bon thriller addictif qui se lit bien mais sans être transcendant.