THRILLER

En ton âme et conscience – Claire Norton

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En ton âme et conscience – Claire Norton – Editions France Loisirs – 2017 – 420 pages – Editions Robert Laffont – 20 septembre 2018 – 432 pages – 19.50 €

Résumé :

Un bon ange veille sur vous… c’est un enfant de dix ans.
Alors qu’il est à peine adolescent, Evan assiste à l’enlèvement de sa petite soeur Kelsie. Tétanisé par la peur, il ne peut rien faire.
Vingt-cinq ans plus tard, Evan est devenu un brillant chirurgien qui mène un combat quotidien pour sauver des vies.
Mais il ne s’est jamais pardonné la disparition de sa soeur.
Un jour, il est abordé par un enfant de dix ans, aussi malicieux que mystérieux, qui lui révèle que Kelsie est vivante et qu’elle court un grave danger.
Le petit garçon propose alors un pacte à Evan… qui pourrait faire basculer leurs vies à tous deux.
Un art du suspense maîtrisé, un sens du rythme qui vous saisit dès les premières pages, de l’humour et une grande sensibilité : En ton âme et conscience… est de ces lectures qui vous touchent au coeur pour vous marquer durablement. Tout ce qu’on attend d’un grand roman.

Mon avis :

COUP DE COEUR 💞💞💞💞💞

En ton âme et conscience de Claire Norton est un roman captivant au rythme haletant sans aucun temps mort, un condensé d’émotions, une histoire passionnante jusque dans les dernières pages. Une lecture idéale pour passer un bon moment livresque.

Il est des livres qu’on ne choisit pas – sélection du mois France Loisirs qui m’a été envoyée à défaut pour moi d’avoir effectué mon achat du mois dans les temps – et qu’on ne regrette absolument pas d’avoir été destinataire après lecture. Et d’ailleurs je me rends compte que finalement je l’ai lu en avant première par rapport à sa sortie chez les éditions Robert Laffont.

Ce roman est une pure merveille, on s’attache immédiatement au personnage d’Evan et pour cause…le roman s’ouvre sur le jour de la disparition de sa petite sœur Kelsie, kidnappée sous ses yeux sans qu’il ne puisse faire un geste. On a vite compris qu’il entretenait des liens très forts avec sa petite soeur, très patient, très protecteur, accédant à tous ses caprices, il est le grand frère idéal. Autant vous dire que mon coeur de maman a craqué devant le traumatisme de ce qui lui arrive et que l’auteure décrit d’une façon tellement précise que l’on ressent bien l’horreur de ce qui se passe pour Evan.

25 ans plus tard, avec l’arrivée du second personnage « Casper », un petit garçon de 10 ans qui prétend savoir où se trouve Kelsie et qui colle aux basques d’Evan, l’histoire prend une tournure qui pourrait paraître classique et convenue. Mais l’auteur nous offre une belle construction d’intrigue, une complexification au fil des pages et par l’alternance de chapitres, elle coince le lecteur qui ne peut plus lâcher ce roman.

Parce que ce roman est un pur thriller qui remplit bien son rôle. L’intrigue est très bien ficelée, il y a des rebondissements, de nombreuses questions qui se posent au lecteur et les réponses apportées à la fin sont quelque peu surprenantes. C’est un thriller original dans son contenu qui offre en parallèle une belle réflexion sur le sens de la vie, sur l’âme des gens.

Cette lecture fût vraiment une très belle lecture passionnante, émouvante qui a su me captiver dès les premières pages et jusqu’aux dernières sans aucun temps mort. Un excellent roman que j’ai pris plaisir à lire et que je vous recommande chaudement.

Pour finir un petit mot sur l’auteur :

Claire Norton

Âgée de 47 ans, Claire Norton est mère de trois enfants et continue de concilier son activité professionnelle de directrice des ressources humaines avec sa passion pour l’écriture. En ton âme et conscience… est son premier roman publié.

 

LITTERATURE CONTEMPORAINE

Fille noire, fille blanche – Joyce Carol Oates

fille noire fille blancheRoman de littérature contemporaine de 384 pages publié par les éditions Philippe Rey en 2009

« Elles se rencontrent au cœur des années soixante-dix, camarades de chambre dans un collège prestigieux où elles entament leur cursus universitaire. Genna Meade, descendante du fondateur du collège, est la fille d’un couple très  » radical chic « , riche, vaguement hippie, opposant à la guerre du Vietnam et résolument à la marge. Minette Swift, fille de pasteur, est une boursière afro-américaine venue d’une école communale de Washington. Nourrie de platitudes libérales, refusant l’idée même du privilège et rongée de culpabilité, Genna essaye sans relâche de se faire pardonner son éducation élitiste et se donne pour devoir de protéger Minette du harassement sournois des autres étudiantes. En sa compagne elle voit moins la personne que la figure symbolique d’une fille noire issue d’un milieu modeste et affrontant l’oppression. Et ce, malgré l’attitude singulièrement déplaisante d’une Minette impérieuse, sarcastique et animée d’un certain fanatisme religieux. La seule religion de Genna, c’est la piété bien intentionnée et, au bout du compte inefficace, des radicaux de l’époque. Ce qui la rend aveugle à la réalité jusqu’à la tragédie finale. Une tragédie que quinze ans – et des vies détruites – plus tard, elle tente de s’expliquer, offrant ainsi une peinture intime et douloureuse des tensions raciales de l’Amérique.« 

Mon avis :

C’est le second roman de l’auteur que je termine et ce fut une lecture perturbante dont je ne saurai dire avec certitude si j’ai aimé ou non.

Parce que ce roman plonge le lecteur dans une ambiance particulièrement bizarre, celle de l’histoire de Genna, jeune fille blanche issue d’un milieu aisé qui nous raconte ses années passées dans un prestigieux collège fondé par son grand père et où elle partage sa chambre avec Minette, une jeune fille noire, boursière. Les deux jeunes filles sont les héroïnes de ce roman qui tourne vraiment autour d’elles. Sauf qu’elles sont aussi antipathiques l’une que l’autre et qu’elles agacent le lecteur, l’empêchant de s’attacher et donc de prendre plaisir à les suivre. Et je crois que c’est ce qui m’a gênée et empêchée d’apprécier réellement cette histoire. On découvre assez vite que Minette est décédée et le fait que Genna nous raconte bien des années plus tard ce qui s’est passé laisse présager une histoire prenante pour arriver au dénouement. Et bien pas vraiment.

Genna est assez agaçante avec ses airs de pauvre petite fille riche qui essaie de compenser par un altruisme à toute épreuve, cherchant absolument à devenir l’amie de Minette. Mais elle n’est pas la pire, le summum de la fille détestable revient sans contestation possible à la fameuse Minette qui commence toutes ses phrases par un « Par-don » qui hérisse le poil du lecteur (et je cherche encore le sens de ce mot ) – un peu comme les « non mais allo » de Nabila – et qui se montre hautaine, fière et au dessus de tout le monde, n’hésitant pas à faire valoir ses droits.

Mais je dois bien avouer que l’auteur a réalisé quelque chose de fantastique et je pense que c’est ce qui a perturbé mon esprit tout de même « formaté » pour un certain comportement. L’auteur a inversé les caractères des deux jeunes femmes telles qu’on se les imagine à coup sûr au premier abord. C’est de Genna, jeune fille riche blanche que l’on s’attendait à découvrir le coté snobinard, hautain et fier aux lieu et place de cette jeune fille effacée, timide qui cherche à se fondre dans la masse, autant de traits de caractère qu’on s’attendait à voir chez la jeune fille pauvre noire qu’est Minette. Et cette inversion des « clichés » perturbe. En tous cas je pense que c’est ce qui m’a empêchée de m’attacher aux personnages car j’ai eu bien du mal à me les imaginer, à ressentir leurs émotions. Je suis finalement restée très extérieure au récit que j’ai lu jusqu’au bout certes, mais sans vraiment m’investir dans cette lecture.

Bref, un roman à lire à l’occasion !!