
Résumé :
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde. L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au coeur de l’enfer.
Mon avis :
La période de la seconde Guerre Mondiale est une période chère à mon coeur en littérature et je lis tous les romans que je peux trouver qui traitent de ce sujet. Alors quand Le tatoueur d’Auschwitz est sorti il a aussitôt atterri dans ma pile à lire.
Le titre laissait penser qu’on allait découvrir la vie et surtout les sentiments de cet homme qui avait dû marquer ses compatriotes des horribles numéros qui leur rappelleraient toute leur vie par où ils étaient passé. Sauf que le titre est trompeur, il ne s’agit pas ici de savoir qui était le tatoueur d’Auschwitz mais de découvrir comment Lale et Gita se sont rencontrés et comment ils ont vécu leur vie amoureuse pendant cette triste période.
Lale, un déporté, est chargé de marquer à jamais les détenus qui, comme lui, se retrouvent à Auschwitz mais il aurait pu être balayeur ou cuisinier cela aurait été pareil vu qu’on n’a aucune information sur son ressenti d’avoir à accomplir cette sinistre tâche. Un jour, il voit Gita une déportée comme lui et en tombe immédiatement amoureux. C’est leur histoire que l’autrice nous raconte et selon moi ce roman aurait pu s’intituler Lale & Gita tout simplement. Moins accrocheur et moins vendeur, certes, mais tellement plus conforme à la réalité de ce roman.
Ce roman a été critiqué pour son côté trop romancé et force est de reconnaître qu’il ne reflète absolument pas, selon moi, ce qui se passait dans les camps de la mort. Tout est trop superficiel, facile, rapide sans aucun approfondissement des personnages. Je n’ai ressenti aucune empathie pour les deux personnages, certaines scènes sont complètement incroyables tant elles sont peu crédibles et cette histoire entre cet homme et cette femme, sympathique au demeurant, aurait pu être transposée dans un autre univers que cela n’aurait pas dérangé la lecture.
On ne ressent aucune tension, aucune peur, liée à l’endroit où l’histoire se passe.
J’attendais d’en apprendre beaucoup plus sur ce fameux tatoueur, cet homme qui doit inscrire les numéros sur la peau de ces compatriotes et les sentiments que cette horreur provoquait en lui. Je n’ai rien eu de tout ça dans le roman alors qu’en faisant des recherches sur internet je suis tombée sur des interventions de l’autrice elle-même, beaucoup plus explicites sur les sentiments de Lale et que j’aurais tellement aimé lire dans ce roman.
Cet homme, le tatoueur du camp de concentration le plus tristement célèbre, a gardé son secret en sécurité en pensant à tort qu’il avait quelque chose à cacher. Les horreurs de survivre près de trois ans dans un camp de concentration lui ont laissé une vie de peur et de paranoïa. L’histoire a mis trois ans à démêler. L’autrice a dû gagner sa confiance et il a fallu du temps avant qu’il ne soit prêt à se lancer dans l’auto-examen approfondi que certaines parties de son histoire exigeaient. Il craignait d’être considéré comme un collaborateur nazi. Garder le secret, ou ce qu’il a décrit comme un fardeau de culpabilité, protégerait sa famille.
Etre le tatoueur signifiait qu’il était « un pas plus loin de la mort que les autres prisonniers » et il a reçu un certain nombre d’avantages tels qu’une chambre simple, des rations supplémentaires et du temps libre une fois son travail terminé. Cette situation « privilégiée » et la façon dont il devait vivre avec n’est pas abordée dans ce roman. Ce roman n’est finalement qu’une romance sur fond très léger de seconde guerre mondiale et même si la fin est un peu plus tendue et prenante, cela n’aura pas suffit à modifier mon ressenti.
Bref, une lecture sympathique si on ne regarde que l’histoire entre Lale et Gita mais pas du tout celle que j’attendais au vu du titre choisi.