Bienvenue à Perfect City est le premier tome d’une série jeunesse écrit par Helena Duggan et par aux éditions Fleurus le 10 septembre 2021.
On suit Violet qui vient tout juste d’emménager à Perfect City où son père, ophtalmologiste, a été appelé pour aider les habitants de la ville, victimes d’une curieuse maladie qui les contraint à porter des lunettes pour réussir à voir. Mais Violet se rend assez vite compte qu’il y a quelque chose qui cloche dans cette ville si parfaite. Son père disparaît, sa mère devient de plus en plus bizarre…vraiment il se passe des trucs louches. Aidée par Kid, une jeune orphelin, Violet va tout mettre en oeuvre pour percer le mystère qui entoure cette ville.
C’est une histoire très rythmée du début à la fin, avec des actions et des rebondissements très plaisants à lire, une jeune héroïne très vive et attachante qui ne se fie pas aux apparences et qui a l’esprit assez ouvert pour voir derrière ce qu’on tente de lui faire croire. C’est un roman qui captivera les jeunes lecteurs par son intrigue dynamique et menée par des jeunes gens très courageux et qui leur permettra d’apprendre que la différence n’est pas une tare et que la vie serait bien lisse si tout était parfait.
Très bristish, avec une petite pointe de fantaisie qui donne du piment, c’est une lecture très agréable avec une vraie intrigue très bien construire dont on dévore les pages pour connaître le dénouement. Les thèmes abordés sont très intéressants, modernes et indispensables à l’éducation de nos enfants.
Je suis une adulte et j’ai énormément aimé cette lecture alors il est clair qu’elle ravira les jeunes lecteurs à partir de 10 ans qui pourront aisément s’identifier aux jeunes héros de cette histoire, pleins de courage et d’enthousiasme..
Je remercie vivement les éditions Fleurus pour leur confiance
Mort et déterré de Jocelyn Boisvert paru chez Fleurus le 12.02.2021 – 304 pages
Résumé :
Yann Faucher, 14 ans, a la mort devant lui ! Fauché par un 35 tonnes, mort et enterré et pourtant toujours conscient, Yann croupit au fond de son cercueil en essayant de comprendre pourquoi il ne sombre pas dans le repos éternel… Jusqu’au jour où, par miracle, il parvient enfin à sortir de sa tombe ! Son premier réflexe ? Retrouver sa famille qu’il a imaginé continuer à vivre paisiblement. Sauf que la réalité est tout autre : ses parents, bouleversés par la mort de leur fils, sont au bord du divorce ; son petit frère s’est replié dans le silence et sa soeur aînée, autrefois si épanouie, est devenue pleine de colère et de rancoeur. Yann doit à tout prix les aider à retrouver le goût de vivre ! Qui a dit qu’il fallait être vivant pour sauver sa famille ?
Mon avis :
Je l’avais repéré sur Instagram alors imaginez ma joie quand la maison d’édition me l’a proposé en SP…. je me suis empressée d’accepter et ce fût une très belle découverte.
Yan Faucher, jeune adolescent de 14 ans, se fait faucher par un poids lourd et au lieu de rejoindre le royaume des morts, il devient un zombie qui un an après sa mort, ressort de son cercueil. Il découvre alors que sa famille, ses parents, sa grande sœur et son petit frère ont très mal vécu sa disparition. Voulant absolument leur redonner le sourire et le goût à la vie, il va se heurter à moultes difficultés inhérentes à son nouveau statut. . Le lecteur se retrouve alors embarqué dans une folle aventure, rocambolesque, aux multiples rebondissements. C’est bourré d’humour et de situations cocasses, c’est bien écrit, ça se lit tout seul et on passe un excellent moment de lecture. . L’auteur traite très adroitement le thème du deuil, les différentes façons dont chaque membre de la famille l’appréhende, les conséquences de cette perte d’un être cher encore plus émouvante quand il s’agit d’un enfant. Sans tomber dans le larmoyant, au travers d’une histoire moderne et un brin loufoque, l’auteur a réussi le pari de nous offrir une histoire drôle et émouvante à la fois. . J’ai beaucoup aimé cette lecture, malgré mon grand âge, et je ne peux que vous recommander de suivre Yan dans son périple zombiesque, vous passerez assurément un très bon moment.
Je remercie les éditions Fleurus pour leur confiance
Les dossiers du Voile d’Adrien Tomas paru chez Fleurus le 8.01.2021 – 425 pages
Résumé
Lieutenant de police au sein de la Brigade de régulation des espèces méta-humaines de Paris, Tia Morcese a beaucoup de mal à faire respecter l’ordre et la sécurité… et surtout à éviter que druides, nécromanciens, loups-garous et autres espèces méta-humaines révèlent leur existence au reste du monde. À côté de son impressionnante grande sœur, Mona pourrait presque passer pour une ado normale. Pourtant, l’apprentie sorcière est loin d’avoir les yeux dans sa poche ! Et quand elle tombe sur des informations-clés qui pourraient faire avancer les affaires en cours de Tia, ele n’hésite pas une seconde à suivre ses propres pistes. Mais le monde du Voile n’est pas sans danger…
Mon avis :
Les dossiers du Voile est une formidable aventure qui mêle habilement le genre policier et le genre fantastique. En effet, l’histoire se passe dans le « Monde fantasmagorique du Voile« , un monde où « l’ensemble des communautés de mages, sorcières, vampires, fées, trolls et autres loups-garous coexistent plus ou moins pacifiquement avec le reste de l’humanité, à l’insu de cette dernière« . L’univers est fort bien présenté, on est à Paris, il y a le métro, les différents arrondissements, la forêt de Fontainebleau mais on sait que derrière les apparences de vie normale, se cache un monde où la paix est précaire et ou les différents clans de personnages fantastiques qui cohabitent ne se vouent pas un amour éternel. Et pour préserver ce Voile, il existe une Brigade spéciale, la Brigade de régulation des espèces méta-humaines de Paris, une brigade dont les compétences relèvent de quasi tous les Départements de la police « normale ». C’est très bien fait.
Tia Morcese, 28 ans, sorcière sans pouvoirs, fait partie de cette brigade. Elle totalise à elle seule autant d’affaires résolues que le reste des policiers du commissariat. Ses talents de tireuse d’élite, son sens inné de l’observation et son audace compensent amplement sa subtilité parfois discutable et son remarquable manque de décorum. Elle est chargée de s’assurer qu’aucun déchirement du Voile ne se produise, qu’en aucun cas les humains ne puissent découvrir qu’ils vivent entourés de personnages « magiques ». Alors quand des meurtres dans deux clans rivaux se produisent, elle sent bien que cette enquête ne va pas être de tout repos, d’autant plus qu’elle se retrouve chargée de sa propre famille pendant l’absence de sa mère. Et les membres de sa famille ne sont pas les plus sages des membres de la communauté du Voile. Mona, sa petite sœur, apprentie sorcière, jeune adolescente de 16 ans a beaucoup de mal avec l’obéissance et avec son amie Héloïse, louve-garou, à l’aube de sa première transformation et son ami, Samir, Djinn (génie) taille basse (vous voyez le jeu de mot ?), ils vont se retrouver dans de beaux draps.
C’est très bien écrit, bourré d’humour et l’intrigue est très bien menée avec une très intéressante réflexion sur cette société quelque peu particulière. C’est très bien fait, les personnages sont très bien campés, avec de forts caractères, des défauts et attachants chacun à leur manière. C’est un vrai plaisir de les suivre. Tout est crédible, l’auteur a su créer un juste équilibre entre ce qui relève de l’univers fantastique et le placer de façon très intelligente dans notre monde moderne actuel. L’intrigue qui se joue est très bien construite, les chapitres, les réflexions, les rebondissements s’enchainent, c’est addictif et on ne peut lâcher l’affaire avant de savoir ce qui se passe.
C’est un roman destiné aux jeunes mais honnêtement les adultes y trouveront leur compte aussi. Moi, du haut de mes 42 piges, je me suis régalée avec cette histoire, j’ai savouré les vannes, les piques, les échanges entre les différents personnages, j’ai souri à bien des moments tellement l’humour et le sarcasme sont présents dans cette histoire, placés judicieusement, utilisés à bon escient et qui apportent un petit quelque chose en plus. Et l’intrigue policière qui se joue n’est pas en reste.
Bref, j’ai énormément aimé ce roman. Il sort en librairie demain 8 janvier 2021 et je ne peux que vous encourager à plonger dans les dossiers du Voile, vous ne serez pas déçus.
Et le plus dur maintenant va être d’attendre la suite des aventures de Tia.
Je remercie vivement les éditions Fleurus pour leur confiance et l’envoi de ce très bon roman
Jefferson de Jean-Claude Mourlevat – Illustré par Antoine Ronzon – chez Gallimard-jeunesse paru le 1.03.2018 – 272 pages
Résumé :
En ce radieux matin d’automne, le hérisson Jefferson décide d’aller chez son coiffeur se faire raffraîchir la houpette. Comment pourrait-il imaginer, alors qu’il arrive plein d’entrain au salon « Défini-Tif », que sa vie est sur le point de basculer ? Accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis, le brave Jefferson, 72 cm de frousse et de courage, est jeté dans une aventure qui le mènera, pour le meilleur et pour le pire, au pays des êtres humains.
Dans un polar haletant, parfois féroce, mais où dominent la tendresse, l’amitié et le bonheur de vivre, Jean-Claude Mourlevat aborde de façon inédite la question de notre rapport aux animaux.
Mon avis :
La classe de ma fille lit les romans du prix des incorruptibles de l’année précédente et c’est dans ce cadre là qu’elle a ramené ce roman à la maison. Elle l’a lu, l’a bien aimé et m’a réclamé le même genre de romans policiers. J’avais lu le résumé pour voir de quoi il était question et je suis tombée sous le charme. Le ton du résumé m’a donné envie à moi la quadragénaire de lire une histoire pour les 10-12 ans. Et bien figurez-vous que je ne regrette absolument pas tellement je me suis régalée.
Une formidable histoire, un roman « policier » jeunesse qui n’a rien à envier aux romans du même genre pour les adultes.
L’écriture est soignée, belle, teintée d’humour et très agréable a lire.
Dans un monde où le pays des humains côtoie le pays des animaux, l’histoire met en scène un petit hérisson se retrouve accusé d’un meurtre qu’il n’a pas commis. Avec son ami Gilbert, un jeune cochon, ils partent en voyage organisé au pays des humains afin de découvrir qui a bien pu assassiner Monsieur Edgar, blaireau, coiffeur au pays des animaux. Et ce voyage va se révéler palpitant.
On retrouve tous les codes du roman policier, un héros accusé à tort qui décide de mener l’enquête pour prouver son innocence, des questions qui se posent, des péripéties qui dynamisent le récit et un dénouement qui répond à toutes nos attentes. C’est dynamique, drôle et fort en même temps. L’auteur en profite pour délivrer des messages modernes sur le respect envers les filles, l’amitié, la cause animale, la solidarité et l’entraide.
L’intrigue est très bien construite, simple mais addictive, on prend un énorme plaisir à suivre Jefferson et Gilbert dans leurs aventures au pays des humains pour débusquer les assassins.
On ne s’ennuie jamais, c’est un beau roman d’aventures sur fond d’enquête qui ravira les jeunes lecteurs férus d’action, d’humour et de belles histoires.
Bref, j’ai énormément aimé cette lecture, ma fille aussi et je suis sûre que vous l’aimerez aussi.
Toujours pas convaincu? Il a aussi obtenu les prix suivants :
Roman de 369 pages publié par les éditions du masque en 2010.
« Été 1950. Le paisible manoir de Buckshaw est agité par de surprenants événements. Un oiseau mort, timbre collé au bec, est retrouvé devant la porte de la cuisine, un cadavre fait son apparition au beau milieu d’un plant de concombres, et le maître de la famille, le colonel de Luce, n’est plus lui-même. Le plus mystérieux ? Quelqu’un a subtilisé un morceau de l’écœurante tarte à la crème de Mme Mullet. Avec son œil affuté et son laboratoire de chimie, c’est Flavia, l’une des trois filles de Luce, qui va mener l’enquête dans le passé tourmenté de son père. »
Mon avis :
C’est la couverture plutôt jolie qui m’a attirée en premier et la lecture de la quatrième de couverture a fini de me convaincre de tenter l’aventure alors quand je suis tombée dessus dans les rayons de la bibliothèque il a aussitôt fini dans mon cabas.
Il s’agit du premier tome d’une saga qui compte actuellement 4 tomes.
La lecture de ce roman est facile, les chapitres sont courts et défilent assez vite. Mais en fait le principal intérêt de ce roman réside dans son héroïne, Flavia, la benjamine de 3 filles âgée d’une dizaine d’année, un peu spéciale en ce qu’elle est fan de physique chimie et surtout de poison. Elle m’a beaucoup fait penser à Fifi brin d’acier par son côté espiègle ; toujours prompte à faire des crasses à ses sœurs avec qui elle ne s’entend pas vraiment, elle se mêle de tout et vit sa petite vie sans se préoccuper des convenances.
A côté de ça, l’histoire est plutôt banale, l’intrigue policière est assez faiblarde et ponctuée de passages plutôt rébarbatifs consacrés à l’histoire des physiciens et chimistes qui peuvent lasser et rendent la lecture hachée. On a du mal à entrer pleinement dans l’histoire et finalement seuls les pitreries de la jeune Flavia maintiennent l’intérêt du lecteur jusqu’au bout.
On referme le livre en se disant qu’on vient de lire une histoire sympa mais sans plus.