
Résumé :
1984. Des morceaux de corps humains sont découverts dans une rivière qui dévale vers la ville de Fontmile. On finit par identifier deux victimes, deux femmes portées disparues depuis longtemps. La peur et l’incompréhension s’emparent des habitants, jusqu’à l’arrestation de Pierre Neyrat, un chirurgien à la retraite. Ce dernier connaissait une des victimes, l’amie intime de son fils. Il a les compétences pour démembrer ainsi les cadavres et un passé trouble. Mais surtout, il a été dénoncé par sa propre fille.
Bouleversé par ces évènements qui réveillent la douleur de la perte de la femme de sa vie et font imploser sa famille, son fils François décide alors de remonter le cours de l’histoire. Car derrière les silences, ce sont les violences de l’Occupation que Pierre Neyrat a tenté d’oublier.
Mettant ses pas dans ceux de son père, François va reconstituer ce passé dont il ignorait tout, où se sont noués les fils fragiles de son existence.
Mon avis :
Je ne connaissais pas du tout cet auteur et c’est en flânant dans une librairie (quand c’était encore possible) que je suis tombée sur Torrents dont le résumé m’a laissé imaginer une histoire prenante. Il n’en a pas fallu plus pour faire attérir ce roman dans ma PAL.
C’est complètement mitigée que je suis sortie de ma lecture. Il m’a hantée toute une journée entière et au final j’étais incapable de donner un avis tranché au moment où j’ai publié mon avis, à chaud, sur instagram. Le temps faisant son œuvre, presque dix jours plus tard je sais comment me positionner sur cette lecture.
Ce roman comporte deux histoires qui s’imbriquent l’une dans l’autre sauf que l’une m’a passionnée quand la résolution de l’autre m’a semblée un peu trop facile.
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J’ai aimé la plume de l’auteur, la mise en place de l’intrigue, l’histoire qui coule tranquillement, les personnages attachants pour certains, plus troubles pour d’autres, la construction aux narrateurs multiples. La quête de François sur le passé de son père avec qui il entretient des relations plutôt distantes m’a énormément plu. Ce qu’on découvre, en même temps que lui, sur ce père assez froid et distant donne un autre éclairage sur cet homme et il faudra attendre les toutes dernières pages pour le connaître vraiment.
Et c’est la fin qui ne m’a pas plu. Alors pas la vraie fin des dernières pages, celle qui s’annonce quelques pages auparavant. Et même si je comprends le parti pris de l’auteur et le sens qu’il a voulu donner à son roman, il y a quand même quelques détails qui m’ont agacée et qui ont terni la la belle lecture que ce roman a été dans les 300 premières pages.
Ce fût donc une lecture en demi-teinte pour moi.